La fin de la guerre laisse les pays de langue allemande dans des situations matérielles et morales très différentes. C'est pourtant ce que Ernst Jünger tente de faire avec Héliopolis (1949), puis avec la publication de ses Journaux   . Parmi cette production du romantisme tardif beaucoup d'oeuvres sont restées vivantes dans la conscience collective de l'Allemagne; les récits de Hoffmann, quelques poésies d'Eichendorff, avant tout les contes des frères Grimm. Jusqu'en 1130, presque toutes les oeuvres écrites sont consacrées à des sujets religieux, invitant l'homme à fuir le monde où tout est vanité (Memento mori), retraçant la vie des patriarches (Genèse de Vienne) et l'histoire spirituelle de l'humanité (Chant d'Ezzo). Cherchez des exemples de traductions classiques de la littérature dans des phrases, écoutez à la prononciation et apprenez la grammaire. Il faut rappeler que, dès 1945, la littérature dans la zone d'occupation soviétique (S.B.Z.) Le romantisme paraissait avoit fini son temps; il se survit cependant au fond de la province souabe. On dénomme conventionnellement Sturm and Drang la période qui va de 1770 à 1785 environ: quinze années essentielles puisqu'elles voient naître Götz von Berlichingen (1773), Werther (1774), la version primitive de Faust (Urfaust) terminée avant 1775, ainsi que les quatre premiers drames de Schiller. L’histoire de la langue allemande On réclame une langue nouvelle, une «table rase», un Inventaire  sans fioritures, pour reprendre le titre d'un poème de Günter Eich. Les hommes qui ont fait la réputation du Deutsches Theater comme Benno Besson, Manfred Karge, Matthias Langhoff ou Alexander Lang quittent le pays. Dans l'ensemble, cependant, la littérature de cet «Avant-Mars» essaie de se démarquer du romantisme. La littérature «pour convaincre» que pratiquent les chantres du régime (Erik Neutsch, Spur der Steine    - La Trace des pierres, 1964) cohabite avec les premiers écrits de la nouvelle génération qui conteste la notion d'héroïsme en littérature et introduit un héros aux attitudes et aux sentiments contradictoires (Johannes Bobrowski, Le Moulin à Lévine, 1964; Franz Fühmann, König Oedipus, 1966; Christa Wolf, Le Ciel partagé      , 1963; Günter de Bruyn, L'Âne de Buridan, 1968; Jurek Becker, Jakob le menteur   , 1968). Quand, en 1945, le rideau se releva après la fin du drame, on eut le sentiment qu'une faille profonde venait d'interrompre l'histoire de l'esprit allemand. Mais c'est en 1968 seulement que son roman La Fin de d'Alembert proclamera la mort du «     sujet» romanesque. Cet essor s'accompagne de celui des grandes philosophies idéalistes; il se déroule au milieu des tumultes politiques - les guerres de la Révolution et de l'Empire - qui vont diviser les esprits et aiguiser les différences. Émule de Milton, il écrit sa Messiade, depuis six siècles la seule épopée allemande digne de ce nom; ses Odes exaltent dans une langue pathétique toutes les formes du sentiment. Dans ce pays sans capitale, les centres intellectuels se déplacent, selon le cours des événements historiques, de Zurich à Leipzig, de Königsberg (ou même Riga) à Weimar ou à Francfort. Si leur langage poétique se voulait apolitique, son existence n'en avait pas moins une valeur éminemment politique qui ne passa pas inaperçue. Hartmann suit son modèle de près dans Iwein, dans Érec l'adaptation est plus libre et l'accent porte sur la règle fondamentale de l'idéal courtois: être agréable à Dieu et au monde. Elle veut surtout donner des idées à des personnes en quête de lectures. Littérature sacrée, littérature profane (XIe-XIIes.). Les chantres de l'amour courtois (cf.MINNESANG) célèbrent le vasselage d'amour. Le théâtre de Volker Braun ou de Christoph Hein est censuré. La poésie lyrique et didactique représente une autre facette de l'activité littéraire du siècle des Hohenstaufen. Tweet En Allemagne, au contraire, aucun écrivain -même pas Goethe -n'est à l'abri de la contestation; les valeurs se détruisent et s'inventent sans cesse; on dirait qu'une puissante «anarchie créatrice» (Hofmannsthal) les fait à tout moment surgir du vide. Il est vrai qu'un des écrivains qui dominent ces années est Herder (1744-1803), esprit tumultueux et enthousiaste, plus enclin à chercher la vérité du côté des origines, dans les temps primitifs où le langage sécrétait spontanément la poésie, que dans le progrès des Lumières. Matthies. La naissance d'une littérature allemande coïncide avec le règne de Charlemagne. L'influence autrichienne s'étendra particulièrement dans les années soixante-dix, mais elle est déjà réelle grâce à la prose d'Ilse Aichinger, aux romans, récits et poèmes d'Ingeborg Bachmann (1926-1973), où le réalisme s'allie aux symboles et au fantastique pour décrire l'effondrement et, peut-être, l'espoir. L’apprenti sorcier etc. La vraie histoire de la France sous l’occupation, Histoire de la capitulation allemande de 1945, Histoire de la Cathédrale d’Aix-la-Chapelle. Hilde Domin (née en 1912) s'interroge, après vingt ans d'exil, sur la possibilité d'utiliser une langue compromise. Le règne des empereurs saxons et des premiers Saliens marque un net recul de la littérature en langue vulgaire: le latin prédomine. Mais la gloire de Büchner a un peu injustement rejeté dans l'ombre Christian-Dietrich Grabbe (1801-1836), qui avait imaginé de son côté une forme dramatique un peu semblable. On va parler des «classiques» et des «romantiques»; mais il est clair que, dans la réalité, tout est beaucoup plus mêlé: Goethe reste longtemps l'idole des romantiques, le merveilleux que Schiller introduit dans sa Pucelle (1801) indique que lui-même ne fut pas insensible à la contagion, et peut-être Les Années de voyage de Wilhelm Meister (1829), qui veut offrir du monde une image «totale», depuis les métiers et la vie sociale jusqu'à la révolution des astres, est-il ce grand roman dont les romantiques avaient rêvé sans jamais parvenir à l'écrire. Ses Falaises de marbre (1939) fustigèrent dans un récit symbolique le règne de la cruauté et de la violence. Jane Eyre. L'importance croissante du cinéma et de la télévision accentue désormais une osmose des techniques (déjà sensible dans les années cinquante avec le succès de la «pièce radiophonique»), nettement plus importante en Allemagne qu'en France. Si les dernières décennies du XVe siècle voient naître l'humanisme, ce mouvement n'efface pas brusquement la littérature courtoise, la poésie des maîtres-chanteurs et le goût des récits facétieux et de la farce, où s'illustre Hans Folz (┼ avant 1515). Médecin, panvitaliste et anthropocentriste, Paracelse développe la notion d'analogie - en tant que microcosme, l'homme reflète l'univers (macrocosme) -, ordonne les êtres de la «petite mythologie» selon une théorie des quatre éléments (Elementargeister), et sa pensée marque fortement l'histoire des idées. Seulement en allemand. D'un groupement éphémère à l'autre, d'Iéna à Berlin, à Dresde ou à Heidelberg, il change sans cesse de cap et d'intentions. S'il y a souvent chez lui de la grandiloquence et du verbiage, ses pièces, Hannibal, Napoléon ou les Cent Jours, inventent une curieuse dramaturgie sans héros qui prête la même dignité à la marmotte d'un petit Savoyard qu'aux entreprises des ambitieux. Menneken-Pis. Si les pièces d'actualité de Rolf Hochhuth (Le Vicaire, 1963) restent dans la tradition psychologisante du drame historique, Peter Weiss, après l'Allemand de l'Est Heinar Kipphardt, élabore un «théâtre-document» consistant en un montage démonstratif et didactique d'éléments réels, minutes du procès d'Auschwitz transformées en oratorio (L'Instruction , 1965) ou discours confrontés à la réalité des guerres coloniales (Discours sur le Viet-Nam). Les uns, avec Peter Handke, issu lui aussi du «groupe de Graz», mais qui quitte l'Autriche, réclament un retour à l'étude, influencée par le structuralisme, de la langue elle-même dans ce qu'elle véhicule d'autorité et de pouvoir. Eginhard von Barfus a été reconnu pour ses œuvres d’aventures exotiques comme compteraVom Kap nach Deutsch Afrika, Der Fliegende Hollande, Im Diamantenlander, Beiden Flibustiern auf Cuba. La première moitié du XXe siècle est, en Allemagne comme ailleurs, l'âge des sommes romanesques. On retrouvait dans son oeuvre un écho de Grabbe et Büchner. Dans les premières années de l'après-guerre, le théâtre politique fait fureur. Konrad Celtis (1459-1508) traduit la Germanie de Tacite, ce qui contribue à éveiller chez les Allemands un sentiment national les poussant à se révolter contre les Welches, une tendance qu'Ulrich von Hutten représente bien. Il écrit Iphigénie et compose Torquato Tasso. Cet épanouissement suivant de peu le développement historique (réussite politique des Hohenstaufen et fin des hésitations dynastiques pour un siècle) est dû à des influences venues de France. Traductions, adaptations, imitations préparent une production abondante dont l'originalité s'affirmera rapidement. 1940-1960 : Une littérature sans histoire, Max Elskamp, dit "L'admirable", poète à qui est dédié le Réseau Arts et Lettres. Les travers que dénoncent les humanistes amènent un mouvement complexe, à la fois religieux, moral, politique et national, la Réforme; le succès de Luther s'explique par la situation d'une Allemagne en pleine mutation. La langue enfin est en pleine évolution. Le terme désigne en particulier la période qui suivit le premier voyage en Ita… On placera dans le même sillage d'autres écrivains de la Jeune Vienne, comme Arthur Schnitzler (1862-1931), auteur fêté de drames sentimentaux et dans ses récits un des introducteurs du langage intérieur, et aussi, bien qu'il soit d'une génération plus jeune, Stefan Zweig (1881-1942). Le seul groupement notable, la Jeune Allemagne, est politique bien plus que littéraire. en décembre 1972 une «  littérature sans tabous », il demeure que l'idéologue du comité central Kurt Hager s'opposa l'année suivante à ce que l'art et la littérature s'éloignent des canons du réalisme socialiste. Le baroque trouve son point d'équilibre autour de 1660. On notera toutefois que, jusqu'au milieu du siècle, la plupart des grandes découvertes sont issues de l'ancien espace de la monarchie austro-hongroise: Hofmannsthal, Rilke, Trakl, Kafka, Musil, Broch et d'autres encore. La nouvelle, en revanche, avait fleuri dans ce XIXe siècle finissant: en Allemagne avec Theodor Storm (1817-1888) au premier rang; en Suisse avec Gottfried Keller (1819-1890) et, déguisant sa névrose dans de pompeuses reconstitutions d'histoire, avec Conrad-Ferdinand Meyer (1825-1898). Livres Auteurs Lecteurs Critiques Citations Listes Quiz Groupes Questions Prix Babelio. Les caractéristiques de ce temps sont le recul des oeuvres religieuses, la vogue de l'épopée et de la poésie lyrique, l'importance de la forme, l'unification de la langue poétique à partir des parlers de l'Allemagne du Sud qui devient le grand centre culturel. Le théâtre, après les ambitieuses constructions historiques de Hebbel, ne survit qu'à travers de pâles adaptations de Scribe ou de Sardou. Littératures. Allemagne : un classique littéraire modernisé ... C'est tout le devenir de la littérature classique qui pourrait être revu à l'aune d'une pareille approche éditoriale. Et, comme par miracle, un de ces Souabes se révèle être un des poètes les plus délicats et les plus subtils de l'Allemagne: le modeste pasteur de village de Cleversulzbach, Eduard Mörike (1804-1875). Les meilleurs pavés … De Grimmelshausen à Peter Handke. Schlegel ou l'exemple de Gellert, qui introduit en Allemagne la comédie larmoyante et une forme moderne du roman bourgeois (Vie de la comtesse suédoise von G., 1747-1748) - bien éloignée de l'utopie patriarcale que le Robinson Crusoé avait inspirée un peu plus tôt à Schnabel (L'Île Felsenburg, 1731-1743). Le classicisme de Weimar (Weimarer Klassik ou Weimarer Klassizismus) est un mouvement littéraire allemand de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, marqué par l'activité d'un quatuor d'écrivains installés dans la ville de Weimar : Christoph Martin Wieland, Johann Gottfried von Herder, Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller. Certains des écrivains du premier romantisme, comme Schlegel ou certains philosophes voisins de ce mouvement comme Fichte, étaient restés fervents partisans de la Révolution, même après la Terreur et après le déclenchement de la guerre. Son oeuvre est considérable. On a donné à l'autre bord de la littérature de ce temps-là le nom, ironique à l'origine, de Biedermeier, qui équivaudrait un peu à «louis-philippard». Cependant, ce naturalisme qui heurtait sans doute les tendances profondes ou les habitudes de l'esprit allemand devait être de brève durée : bientôt Hauptmann dérive vers le rêve et le mythe. Les récits de guerre et d'après-guerre foisonnent, moins sous la forme dramatique adoptée par Borchert (Devant la porte   , 1947) que sous la forme du récit, assez classique dans le néo-réalisme de Hans Erich Nossack (1901-1977) ou d'Alfred Andersch (1914-1980), plus recherchée dans l'oeuvre de Wolfgang Koeppen (Pigeons sur l'herbe, 1951). Mieux vaut mettre le mot au pluriel et décrire une histoire plutôt que de définir un concept insaisissable. Les grands centres littéraires sont les monastères où l'on transcrit les quelques rares textes témoignant de l'ancienne culture allemande (Charmes de Mersebourg, Chant de Hildebrand). Achetez en toute confiance et sécurité sur eBay! Parmi leurs œuvres communs figurent Kinder und Hausmärchen, Altdeutsche Wälder herausgegeben, Lieder der alten Edda herausgegeben, Deutsche Sagen. Cela ne signifie évidemment pas qu'en dehors de ces deux périodes il n'y ait que de la sécheresse et du vide: les grands écrivains n'ont jamais manqué, mais ils restent isolés, souvent enfermés au fond des provinces, sans lien entre eux, sans écoles, sans académies. En même temps qu'il s'appuie sur une forte tradition néo-latine, dont les orientations stylistiques se sont peu à peu éloignées des canons classiques, le baroque se détermine par rapport aux modèles des pays voisins qui ont déjà nationalisé l'héritage antique et progressé sur les voies de la modernité: l'Italie, la France, l'Angleterre - l'exemple tout récent de la Hollande prenant une signification idéologique et technique particulière à cause de la parenté linguistique. , Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. ont su exploiter leur marginalisation. La Réforme a pour conséquence d'assurer le triomphe de l'allemand sur le latin, d'unifier les parlers, d'entraîner la poésie lyrique, le cantique et la fable dans le tourbillon des idées nouvelles, dont la diffusion bénéficie des progrès de l'imprimerie. 2. Un autre avait assez milité, lui aussi, parmi les révoltés pour mesurer l'inanité, à cette date, de toute révolte: Georg Büchner (1813-1837), mort du typhus à vingt-trois ans, allait, dans trois pièces et dans un récit inachevé, exprimer son amère pitié pour la créature. Jusqu'au moment où Novalis (1772-1801) le dénonce comme un nouveau Candide, hostile à la poésie. s'est située délibérément dans la double tradition de l'humanisme classique et de l'antifascisme. De la littérature pro-hitlérienne rien n'a survécu, ni Weinheber ni Kolbenheyer. Pour Goethe installé à Weimar (à partir de 1775, longtemps avant que Schiller n'écrivît les Brigands) et surtout pour Goethe revenu d'Italie en 1788, l'agitation, le désordre, la grandiloquence du Sturm und Drang finissant sont devenus intolérables. Tous pensent que le pays a besoin d'une réforme politique et morale: ils préparent donc le terrain à Luther. Les véhicules de tourisme classiques ont tendance à être présentés comme un patrimoine culturel technique. L'introspection met à nu le déficit des espérances déçues et provoque un «changement d'optique» radical. Les talents, bien entendu, ne disparaissent pas pour autant; mais ils sont isolés, calfeutrés au fond des provinces, sans ambition collective et sans «écoles». La même année, Uwe Johnson (Conjectures sur Jacob) part à la recherche de son personnage, tandis que Günter Grass écrit le roman du roman avec le premier volet de sa Trilogie de Dantzig, Le Tambour     . Beaucoup moururent en exil, souvent de leur propre main. Parmi eux, si Thomas Mann, installé en Suisse, démonte depuis son Docteur Faustus (1947) jusqu'à la dernière version de Felix Krull (1954) les mécanismes de la séduction et du pouvoir, Ernst Wiechert (1887-1950) s'en tient à l'idylle et aux bons sentiments. Traducteur de Pindare et de Sophocle, il est parmi tous ces écrivains le seul qui ait vraiment trouvé le contact avec la Grèce antique. Hofmannswaldau et les poètes de la «seconde école silésienne» cultivent une sorte de nouveau maniérisme, qui associe à la virtuosité formelle un érotisme appuyé. Le Hongrois Lenau (1802-1850) était parti, semblait-il, d'un bord tout opposé: il était, dans les lettres allemandes, le romantique au sens européen de ce mot, le byronien insatiable et nihiliste; la fin de sa carrière le ramène cependant dans le voisinage des Souabes. Murner, franciscain alsacien, se fait le censeur des abus dont souffre l'Église et ses écrits satiriques ont pour thème la folie humaine et prennent l'allure de sermons. Marie-Pierre Poulin souligne que certains noms sont plutôt connus dans l'histoire de la littérature allemande : Johann Wolfgang von Goethe, Franz Kafka, Thomas Mann, Herta Müller, Christa Wolf, Hermann Hesse, Bertolt Brecht, Günter Grass, Else Lasker … Après Walther, Reinmar von Zweter maintient le genre à un certain niveau, mais bientôt il devient l'apanage des poètes bourgeois (Freidank) et n'exprime plus qu'un moralisme prosaïque. Littérature Allemande, Seconde Guerre Mondiale . (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Vous n'imaginez même pas tout ce que ce pays peut offrir! L'Allemagne avait longtemps résisté à Zola. À l'extrême tension des grands hymnes de la maturité ne succède que le ronronnement des banals poèmes écrits pendant les longues années de folie. écrit par Charlotte Brontë. Soutenu par certaines cours - Cöthen, puis Weimar, et surtout Wolfenbüttel -, le mouvement s'enracine dans les grandes cités: Königsberg (Dach et ses amis), Hambourg, Leipzig, Nuremberg, Breslau, capitale d'une province féconde entre toutes pour la littérature, la Silésie. La notion d'empire occupe une place prédondérante dans le Rolandslied d'un certain Konrad, adaptation fort libre de La Chanson de Roland, et dans La Chronique des Empereurs, ouvrage hétéroclite et touffu se trouvant à la croisée des courants les plus divers mais qui présente de ce fait un grand intérêt. Dans une langue colorée, il rédige des pamphlets anticatholiques où il fustige le vice et l'erreur. Thèmes : Amour, XIXe siècle, Angleterre, Littérature … Mais peut-il jamais, en littérature, exister une «année zéro»? Les Misérables (1862) Livre de Victor Hugo. La recherche du père devient le thème fondamental de la génération qui a grandi dans l'immédiat après-guerre. Le même combat quotidien marque la poésie de H.  M. Enzensberger, qu'il veut «utilitaire  » et considère comme un «mode d'emploi» du monde et de la vie. © 2021   Créé par Robert Paul. Les souffrances du jeune Werther, 4. Il y a une bonne dizaine d'années, Hans Magnus Enzensberger regrettait «que les Allemands n'aient pas leur Balzac, pas même un Zola qui raconterait leurs moeurs et leurs habitudes. Et, pourtant, les réflexions de Goethe n'ont rien perdu de leur vérité. Elles sont annonciatrices des orages. Une explosion poétique brise les structures de l'autobiographie, l'écriture change de registre, elle utilise l'ironie, la parodie, le grotesque (Elfriede Jelinek, La Pianiste, 1983, et surtout Lust   , 1989). Des émigrés de l'intérieur comme Peter Huchel, des jeunes poètes (Stefan Hermlin ou Louis Fürnberg ou Günter Kunert) sont les nouvelles voix dont les accents restent assez éloignés des thurifèraires du régime. Il ne faut pas oublier non plus que dans les pays de la Contre-Réforme la production littéraire, tout entière au service de l'Église, privilégie le latin. Les connections culturelles interallemandes se développent, les éditeurs de R.F.A. Attention! Dans la seconde partie du siècle, tandis que l'Allemagne prépare son unité, les lettres semblent devenues plus somnolentes. L'auteur le plus populaire de son temps est toutefois Johann Fischart (vers 1546-1590), humaniste, moraliste et protestant, surnommé le «Rabelais allemand». Les années 1960 sont une période extrêmement complexe. La sagesse temporelle du livre négligeait selon lui l'essentiel: la vie intérieure de l'esprit, le pouvoir de l'imagination créatrice, la magie du rêve.