Enfin, le roi fait des Juifs des serfs de la Couronne[63], les privant ainsi de la protection de l'Église. Les Juifs sont reconnaissants au gouvernement de leur avoir apporté la paix et l'égalité des droits[192]. On peut y voir deux raisons : un renouveau identitaire lié à un plus grand respect de la religion par les Juifs d'Afrique du Nord que par les Ashkénazes et aussi un début d'antisémitisme dans certains lycées. Il incarne le « génie » du judaïsme de la France du Nord, son attachement à la tradition, sa foi tranquille, sa piété, ardente mais sans mysticisme, reflet de sa fonction de rabbin à Troyes et de son métier de vigneron. Le Juif errant portant rouelle, dessin du XIXe siècle. et quelques mots spécifiques, notamment l’usage de septante et nonante pour 70 et 90 à la place de soixante-dix et quatre-vingt dix. C'est sur le plan politique que deux événements importants se produisent : à la mort de son oncle Alphonse de Poitiers, en 1271, les terres de celui-ci reviennent au roi[67]. Ces chiffres sont issus du magazine juif américain : American Jewish years book qui actualise les chiffres chaque année. En 1269, Louis IX impose aux Juifs le port de la rouelle qui avait été décidé par le IVe concile du Latran en 1215. En 2010 se crée un collectif, La Force du Nom[280], qui présente ses requêtes au Conseil d’État devant traiter au cas par cas les demandes de ces requérants de retrouver leur nom originel[281]. Dès 1288, treize Juifs sont condamnés par l'Inquisition au bûcher à Troyes pour une prétendue affaire de meurtre[74]. Il reste peu de choses sur le plan matériel des quatorze siècles de présence des Juifs en France jusqu'au XIVe siècle : un bâtiment juif (la Maison sublime) enfoui sous le palais de justice de Rouen[103],[104],[105], une maison qui fut une synagogue au XIIIe siècle à Rouffach[106], un mikveh de la même époque à Strasbourg (au 19 de la rue des Juifs), un autre à Montpellier[107] et des stèles juives visibles notamment au musée de Cluny à Paris[108]. En 1967, il en va différemment à la suite des menaces du chef d'État égyptien Gamal Abdel Nasser qui, en mai 1967, obtient du secrétaire général de l'ONU le retrait des forces d'interposition dans le Sinaï puis ferme le détroit de Tiran. Les Juifs libérés doivent s'engager à ne plus étudier le Talmud[119]. Ils sont désormais soumis complètement à l'arbitraire du roi et de ses seigneurs[63]. Si on estime à 40 000 le nombre de volontaires juifs incorporés, des Juifs allemands réfugiés en France sont aussi incarcérés comme ressortissants ennemis[236]. André Néher, professeur d'allemand en a témoigné. Le chroniqueur Jean de Saint-Victor raconte que les Juifs doivent payer pour pouvoir quitter le Royaume et que beaucoup meurent en chemin d’épuisement et de détresse[86]. Près de la moitié vivent en Alsace, où les intendants les décrivent comme « pauvres ». Jusqu'en 1967, les Juifs de France n'ont guère marqué leur intérêt pour Israël : ni le combat pour l'indépendance en 1948, ni la crise de Suez où la France fut impliquée au côté d'Israël n'ont suscité de passion. En 1685 (année de la révocation de l'Edit de Nantes), est découverte à Toulouse une cryto-communauté juive dont les membres (le rabbin Roques de Leon, Emmanuel (probablement Manuel Gradis), Mirande, Loppes, Vandale, Cadoze, Sylve Morena) sont condamnés par le Parlement à être brûlés vifs, leurs cendres jetées et leurs biens confisqués - sentence exécutée par contumace en 1686[139]. En 1744, les députés de la Chambre de commerce de Toulouse déclarent : « Cette nation juive ne semble ramper que pour mieux s'élever et s'enrichir »[139]. Les Juifs de France et d'Algérie sont mobilisés durant la Première Guerre mondiale où 6 500 d'entre eux meurent pour la France[219]. Il est insupportable. Une représentation de cette haine des Juifs est encore visible sur la cathédrale de Strasbourg, avec la statue de la synagogue aux yeux bandés, ou à la collégiale Saint-Martin de Colmar avec une Judensau (une gargouille montre une truie allaitant ses porcelets et des Juifs). La France devient alors le premier pays contributeur à l'alya[337]. Le dernier rapport publié est celui de 2015[3] dont les chiffres sont en partie repris dans l'article Juifs. Afficher toutes les statistiques (9) L'islam Répartition des musulmans par nationalité en France 2016. Après la seconde guerre mondiale, le judaïsme français est exsangue. On peut estimer à 500 le nombre de familles juives établies en Lorraine (hors la généralité de Metz) en 1789[132]. Cependant, il ne s'agit souvent que d'une activité parmi d'autres, comme le montrent les livres de comptes de la famille Héliot de Vesoul : au début du XIVe siècle, cette famille fait crédit aux pauvres, pour des prêts de quelques sols, comme aux riches pour plusieurs centaines de livres, mais sa fortune provient surtout du commerce au gros ou au détail de diverses denrées et de tissus. Ce sentiment est renforcé par le rapt d'Ilan Halimi en janvier-février 2006 et qui sera torturé à mort sur la seule base de clichés antisémites à son égard. Visite, histoire, population de Saint Affrique, Portail du pays St Affricain dans le Sud Aveyron, annuaire, forum, agenda. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. Philippe le Bel est certainement le roi de France le plus dur envers les Juifs et jamais autant de Juifs n'ont dépendu du roi que sous son règne. Le prétexte en est donné après coup : les Juifs et les Maures se seraient conjurés avec les lépreux pour empoisonner les puits[84],[90]. Après le meurtre de Sarah Halimi, le 4 avril 2017, et le silence médiatique qui s'ensuit, un nouveau trouble saisit la communauté juive redoublé par le meurtre de Mireille Knoll le 23 mars 2018[373]. Depuis cette époque, on observe une croissance régulière du vote à droite et en 2012, liée aux tensions intercommunautaires et à des positions plus pro-israéliennes de candidats de droite comme Alain Madelin en 2002. », qui reste controversée : les pourcentages donnés ne rendent pas compte de la pratique régulière (la « ritualité ») ni de la foi individuelle (la « religiosité ») des personnes se déclarant juives, mais de leur attachement au judaïsme en tant que composante culturelle et historique de leur identité. €2 Lundi, Mai 2, 1593 RODOLPHE II-EMPEREUR DES ROMAINS 1552 à Vienne - 1612 à Prague LES SYNAGOGUES ET LES AUTRES un prince de la maison d'Autriche archiduc autrichien roi de Hongrie (depuis 1572) roi tchèque (depuis 1575) roi allemand (depuis 1576) empereur romain (1576 - 1611) Les expulsions devenant le lot des Juifs à partir du XIIe siècle, ils ajoutent de plus en plus souvent à leur nom celui de leur ville d'origine[112]. Ses commentaires du Talmud, souvent ponctués de mots français transcrits en caractères hébreux, sont une source majeure d'information sur le français du XIe siècle, à tel point que Rachi a été qualifié de « tout premier intellectuel français[33] ». La plupart des immigrés ne se reconnaissent pas dans le judaïsme consistorial, éloigné des traditions religieuses d'Europe orientale, et les Juifs français sont souvent très réticents envers ces coreligionnaires au fort accent qui demandent régulièrement leur secours[225]. On arrive ainsi à plus de 76 000 victimes juives[257]. Nicolas Weill, « La mort de Pierre Poujade, précurseur d'un nouveau populisme ». Dès le IXe siècle, un tel quartier existe à Vienne. Bien qu'il ait enseigné à de nombreux élèves dont Eliahou du Mans, son véritable successeur est l'illustre Rachi, né 12 ans après la mort de Guershom. Les Juifs d'Orléans et de Limoges sont également chassés de leur ville[51]. Ils s'établissent souvent dans le quartier du Marais, à Paris, par exemple dans la rue Ferdinand-Duval, l'ancienne rue des Juifs rebaptisée en 1900 après l'affaire Dreyfus. Lorsque le Juif Priscus est tué à Paris, en 582, par Pathir, devenu chrétien depuis peu, Pathir doit se réfugier avec ses domestiques dans l'église Saint-Julien-le-Pauvre. Jusqu'à l'annexion de l'Alsace par la France en 1648, les Juifs alsaciens partagent le sort commun des Juifs du Saint-Empire romain germanique, c'est-à-dire qu'ils dépendent en fait des pouvoirs locaux, très morcelés en Alsace. »[323] Deux mois plus tard, le 21 septembre 2012, il inaugure à Drancy le mémorial complétant le mémorial de la Shoah[324],[325]. Quelques Juifs soutiennent toutefois Dreyfus et parmi eux, Bernard Lazare, dont la brochure « Une erreur judiciaire. La première rafle a lieu le 14 mai 1941. Des réunions de rabbins venant de France ou des bords du Rhin sont même organisées à Troyes, où il y a deux synagogues[25], par Rabbenou Tam[56]. La Savoie ne fait pas partie du Royaume. Ces troubles, connus sous le nom de la Grande Peur, prennent une tournure anti-juive en Alsace. A l’heure actuelle, indique cette étude, vivent dans le globe 14 millions 511 000 Juifs alors qu’ils étaient plus de 16 millions et demi avant la Seconde Guerre mondiale. indique l'utilisation du terme juif Après avoir cité Rachi, le président de la République, Emmanuel Macron, rend hommage aux rabbins français du Moyen-Âge en en citant quelques-uns dans son discours du 20 février 2019 au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)[N 4]. Quant au Midi, de 1000 à 1300, il connaît un véritable « âge d'or » dans des villes comme Narbonne, Lunel ou Montpellier[29]. Après des désordres antijuifs imputés aux Juifs, l'ordre d'expulsion est donné par Louis XII le 31 juillet 1501[123]. L'égalité juridique entraîne l'assimilation de nombreux Juifs qui peuvent oublier en peu de générations toute pratique du judaïsme. Il leur faut donc exercer des métiers ne nécessitant guère d'investissements ni de protections comme représentant de commerce. L'organisation du culte catholique est fixée en 1801 grâce au Concordat et celle du culte protestant par les articles organiques du 18 germinal an X. Cependant, rien n'est établi pour le culte israélite. Environ un siècle après l’expulsion des Juifs de la péninsule ibérique, des crypto-Juifs originaires du Portugal s’installent à Bordeaux et Bayonne. Les Juifs disposent de nombreuses synagogues, souvent plusieurs par ville comme en témoignent les ventes aux enchères à la suite de l'expulsion de 1306[84]. Les Juifs de France deviennent plus proches sur le plan familial des Juifs d'Israël et cela augmente d'autant l'émotion produite par la guerre des Six Jours[289]. Pour cette raison, l’affrontement entre les deux groupes revêt des proportions inattendues. Il ne faut pas attendre les 12 ans concédés par Louis X le Hutin pour que les Juifs soient de nouveau frappés par le malheur. Le CDJC est à l'origine du mémorial de la Shoah. Des Juifs ou personnes d'origine juive (puisque les nazis leur promettaient le même sort) choisissent de lutter contre l'Allemagne nazie et leur engagement dans la Résistance intérieure ou la France libre est parfois précoce. Le régime de Vichy donne particulièrement d'ampleur au procès de la Main-d'œuvre immigrée (MOI), une organisation communiste en marge des organisations juives mais composée principalement de Juifs[273]. Aussi fait-il convoquer un Grand Sanhédrin formé de 71 membres, comme autrefois à Jérusalem. Geneviève Bührer-Thierry, Charles Mériaux, Le texte en référence cite Thérèse ben Elia mais il s'agit plus probablement de Perez ben Elia. Le plus fameux savant du début du XIe siècle, Rabbenou Guershom (960-1028), vit entre Metz et Mayence. Il sera poursuivi par tous les moyens partout où il se diffuse, en particulier sur les réseaux sociaux qui accordent l’anonymat à la haine. Mais, quelques siècles plus tard, ce qui était une volonté des Juifs devient une obligation et, en 1294, les Juifs de Paris doivent s'établir dans quatre rues[113]. Israël rassemble à lui seul 43 % de la population juive dans le monde, contre 39 % pour les États-Unis où vivent 5,46 millions de juifs. Les Juifs espagnols, portugais et avignonnais, qui avaient depuis 1787 joui de tous les droits civils comme Français naturalisés, sont déclarés citoyens à part entière par une majorité de 150 voix (28 janvier 1790)[163]. Selon cette logique, c'est eux qui doivent être punis et ils sont donc à nouveau expulsés en vertu d'une ordonnance du 24 juin 1322, exécutée en 1323. Les résultats sont détonnants. Sous l'influence d'un moine et avec l'aval de la mère du roi, Blanche de Castille, des milliers de bergers ou pastoureaux prennent les armes en tant que croisés avec l'intention d'aller libérer Louis IX, fait prisonnier lors de la septième croisade. En 1198, Philippe Auguste rappelle les Juifs. Selon le recensement de 1866, la France compte 90 000 Juifs (soit environ le double de ce qu'ils étaient au début du siècle) dont 36 000 en Alsace[N 11]. Comprendre l‘Allemagne : deutschland.de explique la politique , l’économie , la société , la culture et les partenariats globaux de l’Allemagne avec des reportages intéressants, des faits brefs, des formats interactifs et des interviews. Il voit en eux des ennemis de la foi et des concurrents dangereux pour la toute nouvelle bourgeoisie commerçante. En 1320, la révolte des pastoureaux suscite son cortège de massacres de Juifs dans le Sud-Ouest de la France[25]. Charles V le Sage protège les Juifs durant tout son règne et prolonge leur droit de séjour. Même si les Juifs sont rappelés en 1315, cette expulsion marque la fin du judaïsme français au Moyen Âge. En 1182, la communauté se trouva probablement renforcée par des Juifs de France, expulsés par Philippe-Auguste. Glaber ajoute qu'à la découverte de ce « crime », l'expulsion des Juifs fut partout décrétée. L'événement marque dans le monde entier le début d'un soutien quasi systématique des communautés juives à l'État d'Israël (mais pas nécessairement aux gouvernements israéliens), au moment même où le gouvernement français se rapproche des pays arabes. Selon l'Agence juive, l'augmentation de l'émigration française vers Israël continue en 2015, après l'attentat contre l'Hyper Cacher pour atteindre 7 900 personnes après avoir été de 7 200 en 2014. L'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492 provoque l'exil de milliers de Juifs. Il est possible de distinguer quatre groupes différents : - Les Juifs du Comtat Venaissin (qui rejoint le Royaume de France à la fin de l’année 1791). C'est le pape Jean XXIII et le concile Vatican II puis Jean-Paul II qui mettent fin à ce que Jules Isaac appelle « l'enseignement du mépris »[110]. Le 23 septembre 2019 est annoncée la création de l'association Judaïsme en mouvement (JEM) regroupant dans une « maison commune », l'Union libérale israélite de France et le Mouvement juif libéral de France[397]. Edmond de Rothschild va s'engager résolument dans la création d'établissements juifs en Palestine en achetant des terres cultivables et en finançant les premières fermes[217]. L'histoire du Chambon-sur-Lignon et du pasteur André Trocmé a souvent été célébrée mais des milliers d'autres Juifs ont dû leur survie à des inconnus. Un comité national de secours aux victimes de l'antisémitisme de l'Allemagne se crée mais est vite dépassé. En Lorraine, dont l'annexion commence en 1552 avec la prise des Trois-Évêchés, les autorités françaises permettent à quatre Juifs et à leurs familles de s'installer à Metz[129]. La première séance se tient le 26 juillet 1806. En 1010, Alduin, évêque de Limoges[27], offre aux Juifs de son diocèse le choix entre le baptême et l'exil. Les Juifs de Toulouse et d'Aquitaine partagent alors complètement le destin des Juifs du Royaume. L’Alsace retrouvée donne un nouvel allant à la communauté juive de France. Voir. » Le dessinateur Tim répond à sa manière à de Gaulle par un dessin représentant un déporté avec l'étoile jaune sur sa tenue rayée, piétinant un barbelé de camp de concentration avec l'attitude de Napoléon[295]. Toutefois, les Juifs doivent habiter un quartier séparé à Nîmes, Montpellier, Narbonne, Toulouse et durant la semaine de Pâques, les habitants peuvent leur jeter des pierres dans les rues de Béziers. Le but de l’Alliance israélite universelle est nettement indiqué, dès l’origine, dans l’exposé qui accompagne le premier appel : « Défendre l’honneur du nom israélite toutes les fois qu’il est attaqué ; encourager par tous les moyens l’exercice des professions laborieuses et utiles ; … travailler, par la puissance de la persuasion et par l’influence morale qu’il lui sera permis d’exercer, à l’émancipation de nos frères qui gémissent encore sous le poids d’une législation exceptionnelle »[199]. Il doit être nommé et reconnu pour ce qu'il est. On a vu la contribution des Tibbonides à la connaissance des médecines arabe et antique. Les petites villes du Comtat Venaissin voient disparaître ou beaucoup diminuer leur population juive au profit de Marseille. La Franche-Comté devient aussi provisoirement un refuge pour des Juifs expulsés du Royaume[117]. Elles appliquent donc les ordonnances allemandes prises contre les Juifs[248] et livrent en 1942 aux Allemands les Juifs étrangers des camps d'internement. Elles furent plus ou moins importantes suivant le nombre et la fortune des diverses communautés juives […]. Ces enfants sont généralement épargnés mais tous ne retrouvent pas leurs parents et quelques-uns y perdent la connaissance de leurs racines juives[261]. Google has many special features to help you find exactly what you're looking for. Ainsi, le premier civil à rejoindre le général de Gaulle est un Juif, René Cassin[267],[268]. Quant à la science profane, elle a beaucoup profité des médecins juifs installés à Montpellier ou Lunel avec les Tibbonides particulièrement qui traduisirent les traités de médecine antiques ou arabes. Il réussit à s'enfuir, mais l'un de ses serviteurs est sauvagement tué par la foule[15]. La tuerie du musée juif de Belgique, le 24 mai 2014, aggrave encore le sentiment d'insécurité de la communauté juive. Les Juifs de France sont répartis en de multiples groupes reflétant la diversité du judaïsme actuel. C'est un événement « bouleversant » pour la plupart des communautés juives du royaume. La haine barbare de ces assassins ne menace pas seulement les juifs mais la civilisation tout entière. Dans les années 1460, les Juifs poursuivis pour avortements, meurtres, pratique de la magie et injures contre le duc de Savoie ne sont condamnés qu'à une énorme amende. Si Richard Wagner avait justifié son hostilité aux Juifs, et particulièrement à Meyerbeer, sur de pseudo théories raciales, c'est un journaliste allemand, Wilhelm Marr, qui invente le concept d'antisémitisme vers 1879[205]. Certains s'établissent alors aux Antilles françaises et il est dit que la capitale de la Guadeloupe, Pointe-à-Pitre, devrait son nom à un Juif hollandais, appelé Peter ou Pitre selon la transcription en français[147]. Dans ce contexte, les affaires Dieudonné suscitent la colère et l'indignation dans la communauté. Les Juifs de France réagissent faiblement à cette situation. L'antisémitisme gangrène alors la vie politique, en particulier dans les rangs de la Fédération républicaine (droite), dont le groupe parlementaire est vice-présidé par Vallat[232]. L’Oktoberfest annulée à cause du coronavirus. Le 13 novembre, Louis XVI ratifie la loi déclarant les Juifs citoyens français[161]. L’agression d’un Juif en France n’est pas l’affaire des Juifs seulement, c’est l’affaire de 65 millions de Français qui ne le tolèrent pas. », « engagée en raison des dommages causés par les agissements qui, ne résultant pas d'une contrainte directe de l'occupant, ont permis ou facilité la déportation à partir de la France de personnes victimes de persécutions antisémites », « L'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est une abjection. Les Juifs de France sont les premiers à jouir de l’émancipation que la France leur accorde au début de la Révolution française, tant dans la métropole que dans les colonies. À Nancy, dans le duché de Lorraine encore indépendant, les Juifs sont officiellement acceptés à partir de 1721 et deviennent sujets du roi de France lors de l'annexion de la Lorraine en 1766, à la mort de Stanisław Leszczyński. Ces quinze dernières années, le mouvement migratoire s’est accéléré : Des communautés entières ont déserté les banlieues multiraciales de la capit… C'est lui qui, de retour en 802 à Aix-la-Chapelle, remet à l'empereur les cadeaux reçus d'Haroun ar-Rachid, parmi lesquels un éléphant[13]. Les institutions, Conseil représentatif des institutions juives de France, Consistoire central…, ont rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un conflit contre un autre peuple ou une autre religion, mais d'un conflit entre Israël et le Hamas, et qu'il ne fallait pas le transférer en France. Pourtant, alors que le siècle n'avait pas été défavorable aux Français juifs, ceux-ci doivent faire face à une nouvelle vague d'antisémitisme[204]. La bonne résolution de cette affaire permet la refondation en France des relations judéo-chrétiennes[N 16]. En 1942, des Juifs séfarades dont Salim Hallali trouvent aussi refuge à la Grande Mosquée de Paris[265]. Ils jouissent, en vertu de la loi romaine et de cet édit, du même statut que leurs concitoyens et semblent avoir entretenu des relations cordiales avec ceux-ci, même après l’établissement du christianisme en Gaule[8]. Les interdits prescrits au concile de Clermont en 535 (exclusion des juifs des emplois publics) et au concile d'Orléans en 538 (interdiction des mariages mixtes) restent inégalement appliqués[11], comme le montrent la multiplication des conciles à ce sujet. Saint Louis poursuit cette politique en conjuguant hostilité au prêt à intérêt, et au judaïsme[69]. Ils sont aussi en butte à l'hostilité des populations qui les environnent car une de leurs principales activités est le prêt sur gages. Les principaux réseaux d'éducation sont ceux historiques comme les écoles de l'Alliance israélite universelle ou de l'ORT (Organisation Reconstruction Travail)[386], le réseau Ozar Hatorah, les écoles orthodoxes comme celles des Loubavitch. De plus, alors que l'électorat juif a toujours voté de façon marginale pour l'extrême droite, Marine Le Pen recueille 13,5 % de ses voix. De par le statut des Juifs, beaucoup d'entre eux perdent leur droit d'exercer leur métier s'ils sont médecins, professeurs ou officiers par exemple. Le 10 mars 1182, un édit du souverain dépouille les Juifs de tous leurs biens et les contraint à quitter le domaine royal. Comme pour l'attentat de la rue Copernic, les autorités sont incapables d'en retrouver les auteurs même si l'organisation d'Abou Nidal en est le principal suspect[300]. Certains choisissent la France et s'établissent dans le Sud-Ouest tout en cachant leur judaïsme. Hors du Royaume, des communautés sont toujours présentes sur le territoire de la France actuelle : en Alsace puis en Lorraine, en Savoie, en Provence et au Comtat Venaissin. Ces médecins soignent Juifs et chrétiens. ',Combien coûte un taxi pour l'aéroport ? Certains héritiers de noms changés souhaitent reprendre leurs patronymes d'origine mais la jurisprudence du Conseil d'État l'interdit au motif de « l’immutabilité du nom » (l'article 61 du Code civil dispose la nécessaire continuité du patronyme auprès de l’état civil) et de « l’impossibilité d’adopter un nom à consonance étrangère ». Ces massacres sont rappelés dans la liturgie juive comme Gzeirot Tatnav (גזירות תתנו). Il ne prend pas cette décision par une compassion tardive mais par un intérêt bien compris car les Juifs, par leur métier de prêteurs, contribuent à l'essor économique du Royaume[61]. Au XIe siècle, la France devient un pôle florissant de la culture juive, abritant dans la moitié nord les communautés ashkénazes parmi lesquelles fleurit en Champagne l'école de Rachi et de ses continuateurs, et, au sud, les Juifs de Provence et du Languedoc. En Alsace, les Juifs sont à nouveau victimes de discriminations et des synagogues sont pillées[152]. Les cahiers de doléances juifs demandent naturellement l'application du droit commun aux Juifs et la suppression des impôts spéciaux auxquels ils sont soumis comme la lourde et inique taxe Brancas à Metz[159]. Les Juifs de Lorraine ont vu leur situation s'améliorer au XVIIIe siècle et les synagogues de Lunéville et de Nancy témoignent encore aujourd'hui de la récente amélioration de leur condition. Au VIIIe siècle, le commerce entre l'Occident et l'Orient ne se fait plus que par les négociants juifs, seuls liens entre l'islam et la chrétienté après la conquête de l'Espagne par les Arabes[22]. Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police. La vie relativement paisible des Juifs sous les Carolingiens entraîne le développement de nouvelles communautés notamment à Toulouse, Carcassonne, Chalon-sur-Saône, Sens et Metz[25]. Le 31 octobre 2012, Benyamin Netanyahou rencontre à Paris le président François Hollande et tient avec lui une conférence de presse commune[308]. En 1920 sont publiés en France après l'Allemagne et la Grande-Bretagne les Protocoles des Sages de Sion, pamphlet antisémite forgé par la police tsariste vers 1905 et préfacé par Roger Lambelin. Malgré cela et les nombreux soutiens que reçoit Dreyfus, dont ceux de Zola et de Georges Clemenceau, la révision du procès à Rennes en 1899 n'amène qu'une condamnation atténuée. La rédaction d'un Livre noir, rassemblant les témoignages de ces atrocités, est d'abord soutenue par Staline qui se fait à son tour bourreau quand le livre révèle la participation des populations locales aux massacres. Bonaparte ne sait pas grand-chose des Juifs quand il prend le pouvoir, même si en tant que général en chef de l'armée d'Italie, il a émancipé les Juifs des ghettos de Venise[166] et d'Ancône[167]. Les frères Jérome et Jean Tharaud écrivent dans un livre au titre significatif, Quand Israël n'est plus roi : « Ce qui étonne davantage, c'est que soixante-cinq millions d'Allemands se soient laissé dominer de la sorte par six cent mille Juifs »[228]. Parfois, les membres de la communauté, pour marquer leur reconnaissance, prennent soin des soldats en leur fournissant des repas[370]. Jacob Rodrigue Pereire est reçu en 1774 à l'Académie des arts de Bordeaux.