Eugène IV est, comme son prédécesseur, un homme cultivé et raffiné, qui voyage beaucoup et qui connait les nouveautés artistiques de Florence et d'autres villes italiennes. Au bout de quelques années, les artistes reviennent, comme Michel-Ange qui rentre de Florence, mais dont l'inspiration et le style se sont infléchis. Sa construction débute en 1455 en incorporant des bâtiments préexistants. Là où Vinci excelle en identifiant les problèmes, en les examinant, et où Michel-Ange triomphe par son génie créatif intuitif, Raphaël fait face aux problèmes et s'attache à les résoudre avec une conviction et une confiance absolues. Le projet pharaonique initial est abandonné en 1513, un nouveau contrat est finalisé avec les héritiers du pape qui prévoit une tombe adossée à un mur avec les côtés plus courts, mais encore très saillants, et une façade plus traditionnelle, basée, par exemple, sur les monuments funéraires des cardinaux Ascanio Sforza et Girolamo Basso della Rovere signés Andrea Sansovino (1505-1507), avec un arcosolium inspiré d’un arc de triomphe[58]. Tous deux sont tournés non pas vers le Forum, mais vers le terrain vague qui s'étend devant la Rome moderne[63]. Michel-Ange y abandonne l'ancienne iconographie marquée entre saints, anges, élus et damnés, pour une masse tourbillonnante de figures s'élevant vers le Jugement et tombant en enfer, où les saints se comportent en accusateurs plus qu'en adorateurs passifs[63]. À son intelligence et son humanité, s'ajoute un don insigne de dessinateur[36]. Romans où des oeuvres d'art sont au coeur du récit - Quelques romans où des oeuvres d'art sont au coeur du récit. La culture est l'outil par lequel Rome doit convaincre du bien-fondé de sa mission spirituelle et politique. Son atelier fut largement mis à contribution, mais une grande partie de la conception et de l'exécution de ces travaux lui est due. Création des étoiles et des plantes (seconde phase). Jacopo Barozzi dit il Vignola rassemble tous les apports et toutes les règles adoptées depuis Brunelleschi et Alberti. Giulio Pomponio Leto crée l'Académie romaine, pour disserter en toute tranquillité avec ses amis sur Rome et s'extasier devant les trouvailles archéologiques. D'une beauté mathématique dépouillée qui dépend de l'harmonie des proportions, elle est dépourvue de l'émotion et de l'érudition des citations qu'offre l'adaptation des formes décoratives classiques tardives[36]. Paroi de gauche. La cohérence visuelle de ces espaces disparates est obtenue grâce aux angles protubérants avec d'énormes colonnes. Les figures proches de l'autel représentent les docteurs de l'Église. La première moitié du plafond est inaugurée officiellement le 15 août 1511. Jules de Médicis, élu le 19 novembre 1523 sous le nom de Clément VII, reprend les travaux dans les palais papaux, en continuation avec ce qu'avait entrepris son oncle Léon X. Il ordonne rapidement la reprise des travaux dans la Chambre de Constantin, dont Raphaël avait eu le temps de concevoir le programme général et les dessins des deux premières scènes qui avaient été jalousement conservées par ses élèves et collaborateurs. Son nom de famille est Gianuzzi, mais on le surnomme d'abord Pippi, diminutif provenant du nom de son oncle Filippo ; plus tard il adoptera Romano, en référence à sa ville natale. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pendant toute cette période, la production artistique n'y est presque jamais le fait d’artistes locaux, mais celle d’artistes étrangers qui trouvent un terrain prospère à leurs ambitions et dont les compétences sont utilisées pour la réalisations de commandes importantes. Il exécute la Conversion de saint Paul en premier, de l'automne 1542 à l'été 1545, puis la Crucifixion de saint Pierre de mars 1546 à 1550, alors qu'âgé de 64 ans, il est déjà surchargé par le travail de la basilique Saint-Pierre. Ses plans comportent une façade à ordre pour le Sénat, un palais au nord et un au sud, un grand escalier montant de la piazza et un pavage au dessin soigné, semblable à un étoile avec trois pointes plus marquées dirigées vers les principales issues de la place. À sa mort, l'abside ouest est à peine commencée et le dôme a tout juste atteint le haut du tambour. La mode pour l’archéologie incite le pape à demander à François II de Mantoue, en 1487, de lui envoyer celui qui est alors considéré comme le meilleur interprète du style antique, Andrea Mantegna, qui vient d’achever avec un grand succès ses Triomphes de César. Les peintres et les sculpteurs les plus doués ne font qu'y passer pour découvrir les édifices antiques, les statues retrouvées, mais peu y restent pour travailler[2]. L'illusion picturale des tapisseries suspendues résout le problème de perspective des peintures au plafond: elles sont traitées comme des tapisseries formant un auvent[36]. Bramante est présent à Rome dès le début du siècle, après la chute de Ludovic le Maure. Rome est un pôle d'attraction incontestable pour les artistes, mais il faut encore que les papes les appellent. Massaccio est considéré comme le plus grand peintre de la Première Renaissance et est traditionnellement présenté comme le premier peintre moderne. Arc. Giulio Romano est né et a grandi à Rome, via Macel dei Corvi près de la colonne Trajane, au moment même où l'on redécouvre la ville antique. Paul III commande à Michel-Ange les deux fresques de la chapelle Pauline qu'il fait construire de 1537 à 1539, une pour chaque mur de part et d'autre de l'autel. Cette forme simple devient un modèle de symétrie et d'équilibre, de proportions et de discipline. En 1523, un nouveau pape est élu, Clément VII. Une version mutilée du plan original est érigée en 1545 à Saint-Pierre-aux-Liens, église dont Jules II était titulaire. Fin 1508, Raphaël rejoint Rome, sur les conseils de Bramante, son concitoyen d’Urbino[48]. Les villas cernées par des jardins et des parcs se multiplient. Attributs : Flèches. Les scènes d'Héliodore chassé du temple et de Léon Ier arrêtant Attila aux portes de Rome représentent des interventions miraculeuses en faveur de l'Église contre des ennemis internes et externes, tandis que la messe de Bolsena rend hommage à la dévotion particulière du pape envers l'Eucharistie et que Saint Pierre délivré par l'Ange rappelle le triomphe du premier pape au plus fort des épreuves[50]. Jules II, né Giuliano della Rovere, est un pontife énergique, qui reprend les projets de rénovation de l'Urbs avec force et détermination, tant au niveau monumental que politique, dans le but de restaurer la grandeur de Rome, de l'autorité papale et du passé impérial. La maison de Raphaël, sans doute dessinée par Bramante, est un édifice simple à cinq baies et deux niveaux. La pièce semble s'ouvrir sur une loggia avec colonnes donnant sur Rome alors que tout est illusion, la loggia, les colonnes et les statues des niches, qui toutes sont peintes[39]. Raphaël apparaît tout à fait dans le coin, à droite derrière Le Sodoma, ignorant l'avertissement d'Alberti qui disait que lorsque portraits et figures idéalisées sont mêlées, les portraits dominent toujours[36]. De nouveaux contrats furent signés avec les della Rovere en 1532 et 1542. Dans la loge voisine, il recrée un jardin d'hiver classique avec des guirlandes suspendues et des tapisseries au plafond tendues sous la verrière. Il remplace le dessin du pavage par un banal motif de rayons, aujourd'hui remplacé par le motif en étoile de Michel-Ange[63]. En raison de la brièveté du pontificat de Nicolas V, ce projet ambitieux ne peut pas être achevé, mais il permet de réunir des artistes de plusieurs écoles, en particulier toscane et lombarde, qui ont en commun un intérêt pour l'antiquité et pour la culture classique. Or, les changements de pontife impliquent le plus souvent des changements d'orientation politique et culturelle : le pouvoir est assuré d'une continuité institutionnelle, mais pas nécessairement culturelle. Clément VII, reprend les travaux dans les palais papaux et Parmigianino et Rosso Fiorentino satisfont les goûts des clients les plus avant-gardistes. À l'intérieur, Giulio Romano et son atelier peignent à fresque les murs de motifs ayant recours aux faux semblants, au clair-obscur et aux allégories, souvent antiquisants, notamment un Banquet de Psyché dans le salon de Psyché, ou une monumentale Lutte des géants et des dieux qui met en scène le combat mythologique avec de vigoureux effets de raccourcis. Stellario Baccellieri (le peintre du Caffè Greco ou le peintre des cafés) XX e siècle; Marcello Bacciarelli (1731 - 1818) Baccio del Bianco ou Luigi Baccio del Bianco (1604 - 1656) Baciccio, Giovan Battista Gaulli dit il Baciccio (1639 - 1709) Sisto Badalocchio dit Rosa Sisto (1581 ou 1585 - v. 1647) Giuseppe Badaracco (Il sordo) (1588 - 1657) Elles expriment la puissance de la foi : dans la Conversion, la force irrésistible qui peut mener, par une suite de souffrances et d'efforts, au martyre ; dans la Crucifixion, moment du martyre, l'apogée et l'épreuve de la foi[63]. La restauration ou reconstruction des quarante églises de la ville. Le cardinal Hercule le charge de la reconstruction de la cathédrale de Mantoue qui avait été entièrement détruite par un incendie en avril 1545. Outre l'influence pénétrante des antiques que l'on vient de découvrir, l'inspiration vient des trompe-l'oeil et de l'emploi des raccourcis saisissants sur la voûte de la Sixtine. L'exploit de Bramante tient en l'envergure de son projet et à sa confiance en la possibilité de réalise ses idées[36]. Michel-Ange insiste sur l'impuissance de l'homme et sa condition désespérée si, en abandonnant Dieu, il se prive du salut. Le programme de la décoration est forcément cérémonieuse et soigneusement élaborée. Ces qualités deviennent celles que l'artiste moderne cherche à exprimer, d'où l'élégante rhétorique des gestes et des poses, et la complexité délibérée qui, à partir de 1510, est la principale préoccupation stylistique. Avec Sixte IV débuté la reconstruction et la décoration de la chapelle palatine du Vatican (Chapelle Sixtine) avec Le Pérugin Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio et Cosimo Rosselli. Jules II regarde le grand prêtre alors qu'un combat violent se déroule devant lui. Son ouvrage théorique, Règle des cinq ordres architecturaux (1562) deviendra la grammaire obligée de tous les architectes jusqu'au XIXe siècle. Mais l'esprit est très différent ; la perturbation physique y a une orientation morale très claire. Le premier séjour du jeune Michel-Ange à Rome a également lieu sous le pontificat d'Alexandre VI. Dans la hiérarchie sociale, les cardinaux se situent au même rang que les princes et nombre d'entre eux ont même leur propre cour[5]. Son talent est incontesté et il est inondé de commandes : portraits, petits tableaux de dévotion, décorations religieuses et laïques, cartons de tapisserie, architecture, sans oublier la direction des travaux de Saint-Pierre qui lui est confiée après la mort de Bramante, auxquels s'ajoutent l'inventaire et la conservation des vestiges antiques de Rome. La décoration reprend des passages de la vie de saint Laurent et de saint Étienne, qui sont interprétées par Fra Angelico avec de nombreux détails, des citations et des motifs variés qui mettent en évidence son « humanisme chrétien ». Les conditions de cette Renaissance étaient spécifiques : la péninsule était divisée en plusieurs principautés concurrentes qui voulaient chacune briller davantage que les autres, ce qui encouragea la création et l'émulation artistiques. La finition des détails est extrêmement précise, notamment dans le modelage anatomique du corps du Christ, avec des effets de douceur que l'on trouve habituellement dans la statuaire de cire, comme le détail de la chair entre le bras et le côté du corps, modifié par la prise ferme de Marie qui supporte le poids du corps abandonné. 2 (Winter 2019), pp. Elle reprend la forme antique de la villa à la campagne, proche de la ville, conçue comme une maison d'agrément et de détente. Avant l'édification du temple de San Pietro, peu de nouvelles églises sont construites à Rome pendant cette période. C'est probablement Giuliano da Sangallo qui rapporte au pape en 1505, les étonnants succès florentins de Michel-Ange, dont la sculpture colossale de David[40]. Son plan présente une originalité particulière avec la façade donnant sur les jardins, deux projections latérales et une loggia centrale au rez-de-chaussée qui agit comme un filtre entre le milieu naturel et la structure architecturale[38]. Il effectue aussi pour la Cour de nombreuses œuvres mineures : décors éphémères, modèles pour les tapisseries, mais aussi dessins pour des pièces d'argenterie et ustensiles à usage domestique[3]. Il hérite, avec Giovan Francesco Penni, de l'atelier de Raphaël à la mort de celui-ci en 1520, et achève les compositions non terminées du maître, en particulier son Couronnement de la Vierge (dit Madonna di Monteluce, commandé dès 1503) et sa Transfiguration (commencée par Raphaël en 1518). Tous deux sont des figures caractéristiques de la fin du Quattrocento, relevant de l'« artifex polytechnes », le praticien aux savoirs multiples, itinérant, à la recherche d'une protection qui lui assure revenus et reconnaissance[2]. Cette pièce rend hommage à l'autorité impériale de Charles Quint dont dépend la fortune politique du duc[9]. La suprématie artistique de Giulio Romano prend fin en 1524 avec son départ définitif pour Mantoue. 2 mars 2020 - Découvrez le tableau "peinture renaissance" de Lorigeay sur Pinterest. La peinture montre la Vénus pudique. Peu après la mort du pape Léon X, Giulio Romano aurait commis une suite de dessins érotiques inspirés des Amours d'Ovide. Cette approche archéologique veut balayer le merveilleux médiéval et renouer avec l'Antiquité originale. Certainement l'architecte le plus romain de la Renaissance, Ombrien de naissance, il travaille d'abord en Lombardie et ne rejoint Rome qu'en 1499, à l'âge de 55 ans. Œuvre d'actualité, la fresque est plongée dans l'atmosphère spirituelle du milieu du siècle et elle apporte une réponse individuelle à une question que Michel-Ange affronte sa vie durant : la toute-puissance inexorable de la volonté divine et le salut incompréhensible par la foi[1]. Nicolas V, souvent appelé le premier grand pape de la Renaissance, est un homme de culture humaniste issu de l'entourage de Cosme de Médicis. En 1453, une façade est ajoutée à la basilique de la Minerve, église de style gothique[2]. Au début, il est aidé par des collègues spécialement appelés de Florence, à qui il prévoit de confier toute la réalisation sous sa direction comme c'est la coutume, mais mécontent de leurs résultats, il les renvoie bientôt, procédant à l'immense tâche seul, avec la seule aide de quelques garçons pour transporter les cartons et peindre l'immense zone remplie de détails architecturaux et décoratifs[36]. Ces pièces sont notamment percées par des portes et des fenêtres ; le génie de Raphaël consiste à tirer parti de ces interruptions sans les laisser perturber les compositions[36]. 2019 - Explorez le tableau « Lucas cranach » de Lionel, auquel 166 utilisateurs de Pinterest sont abonnés. Dorotea et le portrait du cardinal Carondelet révèlent un mélange d'éléments vénitiens et romains comme la nature morte vénitienne au premier plan et la colonnade romaine derrière. Le pape néerlandais est adepte d’une spiritualité monastique et n'apprécie pas du tout la culture humaniste et le mode de vie opulent de la cour papale, et encore moins l'utilisation de l'art dans une fonction politique ou festive. Seules les fondations des piliers de la croisée et du chœur sont achevés à la mort de l'architecte[38], mais les piliers sont insuffisants pour supporter l'immense dôme. Cette profusion de styles et d'idées prépare le terrain à la synthèse qui, vers la fin du siècle, aboutit à la création d’un langage proprement « romain »[13]. Il brise la structure très compartimentée des travées, introduit la lumière et la couleur, et soumet l'architecture à un processus d'enrichissement et d'ornementation semblable à la recherche de la grâce poétique et du mouvement en peinture. Le premier projet prévoit une structure architecturale colossale isolée dans l'espace, composée de trois ordres qui se rétrécissent progressivement, partant d'une base rectangulaire pour se diriger vers une forme presque pyramidale. À la demande du cardinal Hercule, le frère du défunt duc, il restaure l'abbaye bénédictine de San Benedetto in Polirone, au sud de Mantoue, qui est un de ses chefs-d'œuvre d'architecture religieuse. Le plus ancien voyage connu d’artistes étrangers venus pour rechercher et étudier les aspects et les techniques de l'art romain antique, est celui de 1402, lorsque les Florentins Brunelleschi et Donatello se rendent à Rome, et y retournent plusieurs fois pour trouver l'inspiration[7]. Le pape commande la loggia des bénédictions de la basilique San Marco Evangelista al Campidoglio, construite à partir de matériaux provenant probablement du Colisée et conçue selon la syntaxe de l'architecture ancienne[18] avec le chevauchement des ordres et la présence d'arches sur les piliers qui annonce l'architecture romaine de Bramante de quelques décennies plus tard. La voûte de la chapelle Sixtine se fissure au printemps 1504, rendant une reconstruction inévitable. Cependant, le processus de recherche d’un langage de la Renaissance en continuation avec l’antiquité se poursuit. En peinture et en sculpture, l'orientation est désormais au maniérisme, mot qui apparait chez les historiens de l'art à la fin du au XVIIIe siècle. Il laisse des fresques dans le palais du Vatican qui sont bien documentées, mais désormais perdues, car détruites au XVIe siècle pour faire place à la première des Chambres de Raphaël. L'année suivante, il achève les loges du Palazzo della Ragione à Vicence. L'inauguration officielle a lieu le 31 octobre 1541, vingt-neuf ans exactement après celle de la voûte[63]. Il propose en définitive la version « romaine », c'est-à-dire universelle, du « mythe de la Renaissance » : restauratio de la grandeur antique par l'étude des monuments et des textes, renovatio de la grandeur antique par une création moderne qui en soit digne, plenitudo temporum par la synthèse de toute l'histoire humaine sou l'égide de la pensée chrétienne et de l'autorité romaine[1]. Il reste toujours une aventure, une source d'émerveillement. Pisanello et ses assistants s’inspirent également fréquemment des vestiges antiques, mais leur démarche se rapproche plutôt du catalogage. C'est à la mort de son maître qu'il découvre vraiment sa prédiction pour le dessin et dès lors se réserve l'exclusivité de l'invention graphique et la conception totale de ses œuvres, laissant l'exécution à ses élèves et collaborateurs[3]. Les personnages sont imposants, les gestes calmes et solennels, le ton général plus courtois que la concision méditative dont l'artiste use habituellement[13]. Les tapisseries commencent par la Pêche miraculeuse et la Remise des clés à Pierre, et continuent par les Actes des apôtres avec les Vies de Pierre et Paul, en s'attachant aux évènements se rapportant à l'Église moyen d'atteindre la Rédemption. Raphaël poursuit à Rome ses expériences sur le thème de la Vierge à l'Enfant. C'est certainement pourquoi Michel-Ange a délimité le centre par une corniche peinte qui semble coupée par cinq paires de nervures peintes allant d'un côté à l'autre. La relation mathématiques de 1 : 1 et 1 : 2 est respectée dans les proportions des deux cylindres considérés ensemble. Lorsque Raphaël arrive à Rome en 1508, il n'a que 25 ans, mais déjà une œuvre et une réputation considérables. Il reprend celui du viridarium et s'inspire du Colisée pour les ordres architecturaux superposés, ainsi que pour la corniche à frise en corbeau. Au moment de la conception du monument, les projets de reconstruction de Saint-Pierre ne sont pas arrêtés et un monument de cette taille ne peut trouver place dans l'ancienne basilique, sauf dans le nouveau chœur en projet depuis 1450[36]. Ainsi la corniche placée bien au-dessus- des frontons des fenêtres, semble flotter sur l'ensemble. Les deux personnages sont reliés par le drapé des jambes de Marie, aux plis réfléchissants et déchiquetés, qui créent d’importants effets de clair-obscur. Elles furent placées dans la grotte des jardins de Bodoli du palais Pitti. Piero della Francesca travaille à sa demande de 1458 à 1459. Ce livre suit les peintres pas à pas, sur des itinéraires toujours riches de surprises et d'enseignements. L'ordre dorique toscan comporte un entablement masquant un attique et une corniche surplombe le tout. Jules II (1503) reprend les projets de rénovation en appelant des artistes comme Bramante, Michel-Ange et Raphaël. La croisée doit être surmontée d'un énorme dôme hémisphérique soutenu par une colonnade. Buonarroti, dont les matériaux et le travail ne sont pas payés, incapable d’avoir ne serait-ce qu'une audience de clarification, chassé par les domestiques du pape, s'enfuit, furieux et humilié, à Florence, où il reprend des projets suspendus avant son départ[36]. Il les remplace par des treillages et des perspectives architecturales en trompe-l'œil et y place de petites scènes bibliques terminées en 1519. Peu à peu, cette fonction inclut la décoration de la ville, le dallage des rues et le contrôle des eaux, mais Jules Romain intervint aussi comme consultant pour les fortifications et comme inventeur de monuments de marbre, de scénographies et d'objet en argent, et naturellement comme architecte et peintre[9]. Peu de temps après, en 1498, le cardinal Jean de Bilhères lui commande une œuvre sur un thème chrétien, la célèbre Pietà du Vatican, achevée en 1499. Les peintures de la Renaissance sont facilement reconnaissables grâce à certaines caractéristiques bien distinctes telles que : des corps fortement massifs (musclés), l’utilisation de couleurs vives et de la peinture à l’huile remplaçant le mélange de jaune d’œuf associé à des pigments de couleur, et enfin l’utilisation de la perspective géométrique. Dès 1513, l'artiste doit avoir terminé de sculpter le Moïse qui rappelle les Diseurs de bonne aventure de la chapelle Sixtine, ainsi qu'une série de statues devant être placées contre les piliers, les nommés Esclaves, ou nus, représentant les états de l'âme, qui dégagent une importante charge expressive[59]. Alors qu’il est parti à Carrare pour choisir les marbres, Michel-Ange subit, selon des sources de l'époque, une sorte de complot contre lui ourdi par les artistes de la cour pontificale, en particulier par Bramante qui détourne l'attention du pape du projet de monument funéraire, jugé comme un mauvais présage pour une personne encore vivante et ayant des projets ambitieux[43]. Non loin, l'oratoire de Saint Sylvestre de l'église des Quatre Couronnés nous offrira un exemple surprenant de la peinture médiévale du milieu du XIIIème s. Quelques années avant le sac de Rome de 1527, n'étant plus le bienvenu à la cour papale suite à ce scandale, Giulio Romano, recommandé par son ami le comte écrivain Baldassare Castiglione, rejoint la ville de Mantoue où il passe le restant de sa carrière. L'Ancien (1472-1553) est un peintre et graveur de la Renaissance allemande. Cependant, la dynamique ascendante prévaut dans le projet de Michel-Ange, et la décoration plastique prime sur les éléments architecturaux. Il fait de Jules Romain, un de ses assistants, un artiste de premier plan. La lecture en est idéalement effectuée lors des processions papales, quand le pontife entre dans la chapelle lors des solennités les plus importantes, comme celles de la Semaine sainte[45]. Outre les papes, de puissantes familles baronniales et de riches cardinaux de la cour papale sont les grands mécènes des arts et des lettres. Loin de tempérer les foudres de son sévère prédécesseur, Clément VII relance la procédure judiciaire à propos de ces dessins, mais celle-ci sera finalement suspendue à la suite d'événements politiques, dont le sac de Rome, mais surtout grâce à l'influence de la famille Médicis, à laquelle appartenait le pape, qui finit par le décider à rendre sa protection à Giulio Romano et à diverses personnes impliquées dans cette affaire. Presque entièrement exécutées par son atelier, elles montrent, comme les dernières Chambres, les tapisseries et les fresques de la chapelle Chigi, l'évolution d'un nouveau style qui dépasse les formes du début de la Haute Renaissance et qui va vers une plus grande expressivité et un mouvement dynamique. Il réduit considérablement les revenus des grands artistes. Amoureux des arts, en particulier de la musique, enclin au luxe et appréciant le lustre des cérémonies liturgiques, Léon X se fait représenter par Raphaël assis à une table, entre deux cardinaux de ses proches, en train de feuilleter une Bible richement illuminée à l'aide d'une loupe[52]. Quand Michel-Ange lui succède en janvier 1547, après sa mort, il redessine la basilique, reprochant au plan de Sangallo d'être sombre à l'intérieur et inutilement coûteux. Personne avant Michel-Ange n'a eu la hardiesse d'imaginer l'origine du monde en terme picturaux, aucun artiste du XVe siècle n'a été capable de concevoir cette image, démonstration du fossé séparant l'art de la première Renaissance de celui du début du XVIe siècle[36]. Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, Fondation Bodmer - La bibliothèque Gérard Nordmann, « Éros invaincu », Portail de l’architecture et de l’urbanisme, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Jules_Romain&oldid=177672446, Peintre italien de la Renaissance tardive, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des bases relatives aux beaux-arts, Portail:Architecture et urbanisme/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, Portail:Biographie/Articles liés/Peinture, Date de naissance non renseignée (XVe siècle), licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. La façade est la première à se plier aux exigences topographiques au point de suivre la courbe de la rue[39]. Celui-ci permet à Rome d'occuper une position artistique dominante en Europe qui durera jusqu'au XIXe siècle[36]. L'architecture, transposition des projets de Bramante pour Saint-Pierre, constitue l'arrière plan glorificateur d'une pensée humaine présentée en acte, dans l'instant de son invention et de sa totalisation moderne. Pour que la corniche soit proportionnée à la masse de l'édifice sans paraître écraser l'étage supérieur, Michel-Ange imagine de rehausser le dernier niveau. Dans des œuvres ultérieures, comme le Soffitto dei Semidei pour le cardinal Domenico Della Rovere, il montre sa capacité à recréer des motifs anciens dans un style somptueux, presque miniaturiste[26]. Le projet, combinant classicisme impérial et gothique, est remplacé par une reprise du tombeau traditionnel florentin. Les colonnes, qui portent les deux étages d'arcades de la très belle cour, proviennent de San Lorenzo[2]. Satisfait de cette première commande, le pape lui confie la décoration à fresque de toute la chapelle Sixtine, mais à partir de 1481, Laurent de Médicis, désireux de pacifier ses relations avec le pape après avoir contré la conjuration des Pazzi, lui envoie les meilleurs artistes actifs sur la scène florentine : Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio et Cosimo Rosselli avec leurs assistants respectifs, dont certains deviendront des noms bien connus de la scène artistique[21]. Les difficultés techniques et la confrontation directe avec Michel-Ange nécessitent un engagement considérable de l'artiste qui doit presque abandonner la peinture des Chambres. Il influence un peu Michel-Ange dans l'enrichissement de sa palette pour certaines figures de la voûte de la Sixtine qui laissent apparaître un pittoresque vénitien et une technique plus libre[39]. La peinture explicite historiquement et narrativement les prétentions des Farnèse à la grandeur. Il appelle des artistes pour décorer la ville dont en 1445, l'humaniste dit Le Filarète, pour achever les portes de bronze de Saint-Pierre dans un style inspiré par l'Antiquité[10]. Seul Giulio rejoint la Cour des Gonzague le 22 octobre 1524. Il propose de revenir à un plan central. Ils appellent les plus grands qui seuls peuvent en être capables[1]. En 1443-1445, Il écrit le Descriptio urbis Romae, inventaire dont il compte tirer toute une typologie structurelle et décorative et dans lequel il propose une organisation géométrique de la ville autour du Capitole. La Domus Aurea ou Maison dorée la maison de Néron est la plus connue de ces demeures. La zone supérieure éblouissante contraste avec la zone inférieure, créant un violent effet de contraste, mais dont la contemplation du Sauveur lie émotionnellement les deux scènes[57].