Celui-ci sauve alors la vie de 200 Juifs en les abritant dans son consulat[53]. Ce sont eux qui demandent au gouvernement que les instances consistoriales soient étendues à l’Algérie. En application de la loi Informatique et libeLe responsable du traitement vous rappelle que la saisie des informations requises par le formulaire est facultatif excepté le nom et que les messages publiés sur le site le sont volontairement. Chapitre de Frédéric Abécassis et Jean-François Faü: « Le monde musulman : effacement des communautés juives et nouvelles diasporas depuis 1945 ». Mais les Juifs d’Algérie, français et fiers de l’être, accompagnèrent en 1962 toute la colonie française dans son exil – baptisé, par abus de vocabulaire, « retour » ou « rapatriement ». Au Ve siècle, le pouvoir vandale offre une courte période de liberté religieuse aux Juifs[10]. Certains partis, notamment nationalistes et islamistes, comme le Mouvement de la renaissance islamique, réagissent violemment à l’accréditation du Lions Clubs et du Rotary Club qu’ils présument d’obédience sioniste et franc-maçonne ainsi qu’à la poignée de main du président algérien Abdelaziz Bouteflika et du Premier ministre israélien Ehud Barak, lors des funérailles du roi Hassan II au Maroc en juillet 1999. Elles accordaient largement aux premières les licences d’importation qu’elle délivrait aux secondes comme à contrecœur. Joëlle Allouche Benayoun défend la thèse selon laquelle les femmes ont joué un rôle central, bien que largement méconnu, dans l’intégration de leurs familles à la culture française. De plus, après la création de l’Etat d’Israël (1948) et après l’expédition israélo-franco-britannique de Suez (1956) arrivent des Juifs d’Egypte. Les Juifs séfarades ou simplement Séfarades (parfois orthographié Sépharades), sont les membres des communautés juives historiques habitant ou issus de la péninsule Ibérique. [6] (Collectif Antoine Germa/Benjamin Lellouch/Evelyne Patlagean) : « Les Juifs dans l’histoire ». Mais une petite minorité réussit dans le commerce de gros et assimile rapidement la culture française[10]. Soixante-dix ans après leur accession à la citoyenneté française, ils sont déchus collectivement de leur nationalité. Plus de vingt-cinq mille Juifs de Tunisie y ont émigré dans les années qui ont suivi la proclamation de l’État d’Israël. Les Kharidjites comme les Rostémides de Tiaret ou les dynasties berbères kharidjites de Tlemcen se montrent tolérants vis-à-vis des Juifs. Certains Juifs condamnés sont brûlés vifs à la porte de Bab El-Oued[51]. En conséquence, en saisissant des informations relatives à vos origines raciales ou ethniques, à vos opinions politiques, philosophiques ou religieuses, ou toute autre donnée sensible, vous les rendez publiques et acceptez qu’elles soient publiées et rendues accessibles. La conquête musulmane de l'Afrique du Nord achevée en Algérie au VIIIe siècle fait entrer l'Afrique du Nord dans l'aire de civilisation arabo-islamique et marque durablement l'identité des communautés juives locales, dont le statut est désormais régi par la dhimma. Après plusieurs siècles relativement paisibles, les Juifs d’Afrique du Nord sont au XIIe siècle soumis à une persécution terrible de la part des Almohades[32]. Le décret du 7 octobre 1871 réduit quelque peu la portée du décret Crémieux en retirant du champ d'application les Juifs vivant en Algérie nés en Tunisie ou au Maroc[79]. Article: Les Juifs doivent alors (au Maghreb comme en Espagne musulmane) choisir entre pratiquer clandestinement leur religion ou s’exiler vers les quelques pays accueillants, l’Égypte, la terre d'Israël ou l’Italie[35]. Lorsque les Français débarquent en Algérie, de 15 000 à 17 000 Juifs y vivent[10] sur une population totale de 3 000 000 de personnes. Maroc Juifs de Meknes 1920. Depuis les décrets d'expulsion d'Espagne en 1492 et du Portugal, le 5 décembre 1496, les Juifs n'ont plus d'existence légale dans la Péninsule Ibérique. En 1953, 21 % des médecins, 18 % des dentistes, 16 % des avocats et 18 % des fonctionnaires sont juifs[117]. David Bacri nommé par Napoléon consul général à Alger est décapité en 1811 par ordre du dey d’Alger[59],[60]. En 1982, on compte encore environ 200 Juifs, la guerre civile algérienne des années 1990 provoque l'assassinat de plusieurs membres de la communauté dont le commerçant José Belaiche[137] et l'opticien de la rue Didouche Mourad, Raymond Louzoum[138],[135]. Dans les campagnes, certaines tribus juives vivent en complémentarité avec leurs voisines musulmanes[57]. De nombreux historiens considèrent que des noyaux de conversos jouent un rôle appréciable dans la vie sociale, économique et politique de l'Espagne et du Portugal. Il faut aussi citer le cas d'Henri Alleg, Juif d'origine polonaise, militant communiste proche des indépendantistes arrêté par les Français, dont le récit, La question, lancera en métropole le débat sur la torture. En 1708, les Ottomans reprennent Oran et les Juifs reviennent pour repartir lors de la reprise de la ville par Espagnols en 1732 et ne revenir qu'à la fin du XVIIIe quand les Espagnols sont définitivement chassés. Aussi envoie-t-il l’économiste Jean Monnet auprès de Giraud afin de le convaincre que, s’il veut conserver le soutien américain, il faut qu’il abolisse en Algérie les lois d’inspiration hitlérienne. La condition des Juifs séfarades dans l'Algérie colonisée Lorsque les colons français arrivent en Algérie en 1830, la communauté juive est présente au Maghreb depuis l'Antiquité. (p. 816). La littérature judéo-maghrébine d’expression française. Juifs d’Algérie, Pluriel, 2011). Les autres Juifs séfarades, que l’on retrouve à partir de leurs lieux de naissance, sont originaires d’Égypte, d’Algérie-Tunisie-Lybie, d’Irak, d’Iran, de Turquie et du Liban. Heureuse réédition (où l’on regrette les trop nombreuses coquilles émaillant l’ouvrage: fautes d’orthographe, phrases bancales, mots inachevés) d’un ouvrage publié, pour la première fois, il y a un quart de siècle (1983), ce livre rappelle opportunément le sort des juifs du Maghreb sous domination française, entre 1940 et 1943. Depuis l’accession à l’indépendance des pays du Maghreb, les liens entre juifs et arabes se sont soit distendus (Maroc, Tunisie), soit quasiment rompus (Algérie). Enfin, la colonisation de l’Algérie par la France en 1830, le modèle consistorial français et l’Alliance israélite universelle favorisent l’introduction d’airs séfarades portugais, voire ashkénazes, dans le … Entre 1955 et 1965, on assiste à l’arrivée massive des Juifs d’Afrique du Nord à la suite de la décolonisation de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie. Témoignage de l'impact démographique de ces migrations, on compte en 1902, sur 1 176 décès de Juifs en Algérie, 153 ressortissants étrangers, principalement Marocains et Tunisiens[75]. Ils étudiaient en judéo-arabe, parce que la langue de mon grand-père était le judéo-arabe […] Le grand mystère c’est que mon père m’a enseigné en français. Mes amis d’enfance sont demeurés anti-juifs. En effet, la loi musulmane qui régentait le pays désavantageait nettement les premiers face aux seconds, surtout dans le domaine juridique et leur traitement en tant qu'habitants de ce pays. Au début du XVIIe siècle les Juifs du territoire algérien actuel se répartissent entre plusieurs communautés urbaines dont les plus importantes sont Alger, Mostaganem, Constantine et Tlemcen. À partir du XIVe siècle et jusqu’au XVIIe siècle, l’émigration s’inverse. Les procès entre Juifs sont jugés par les juges des tribunaux rabbiniques mais ceux impliquant aussi des musulmans sont jugés par des musulmans. Quant à l'Alliance israélite universelle dont le réseau scolaire se développe au Maroc et en Tunisie, elle préfère, en Algérie, la scolarisation des enfants juifs par l'école publique plutôt que par des écoles de l'Alliance[89] puis, à partir de 1900, participe à la réforme de l'enseignenent religieux aux dépens des rabbins traditionnels[89]. Grâce à leur action, la part de la résistance française est prépondérante dans le succès de l’opération Torch[3]. Cette requête sera plusieurs fois refusée par le gouvernement qui ne veut pas organiser le culte israélite puis finalement acceptée en tant qu’« œuvre philanthropique digne de la France »[86]. Ce travail c’est notre génération qui a été obligé de le faire. La population de l’Algérie est aujourd’hui (2011) à 98 %[5] musulmane. Lors de la guerre de 1870, le Gouvernement de la Défense nationale attribue d’office la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie par le décret Crémieux du 24 octobre 1870, mettant fin au statut civil mosaïque, et soumettant d’emblée tous les nouveaux citoyens au service militaire. Il en reste des descendants qu'on reconnaît parfois à leur patronyme comme les Touati ou Touitou[28]. La pratique des « protections », — tel ou tel individu se mettant sous la protection d’un notable musulman, d’un haut fonctionnaire ou du Dey, ou bien des consuls européens —, ne concerne pas que quelques riches marchands, mais s’étend parfois à des gens très modestes. Ainsi Ferhat Abbas, confronté à cette nouvelle abrogation, prend acte de la fragilité de cette citoyenneté française, qu’il a auparavant revendiquée, mais qui peut ainsi être retirée ou accordée au gré des gouvernants de la France. Voyant la patrimoine historique se détruire, celui-ci demande d’arrêter de démolir le vieux bâti de la ville historique au moment où le décret Crémieux de 1870 octroie la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, complétant le dispositif par « la naturalisation des Indigènes musulmans », établissant une nuance, cette deuxième citoyenneté n’étant pas automatique. Ce conflit commercial connaît de multiples rebondissements plus ou moins dramatiques et empoisonne les relations entre la France et la Régence pendant une trentaine d’années. Certaines synagogues deviennent des lieux de pèlerinage, telles Ghriba à Djerba, mais aussi celles de Bône et de Biskra[62]. Sur le plan économique, la plupart des Juifs continuent d'exercer leur artisanat traditionnel. Longtemps directeur du journal Alger Républicain, pendant et après la guerre d'Algérie comme le révèle son autobiographie[132]. Cette francisation du judaïsme se retrouve dans la vocabulaire utilisé pour évoquer les étapes de la vie juive : les Juifs d'Algérie parlent souvent de baptême pour la brith mila et de communion pour la bar mitsvah[90]. La population du Maroc est aujourd’hui (2011) à. Ils sont 3 000 à Constantine, 2 000 à Oran[71], et 1 508 à Tlemcen[72],[73] On retrouve aussi de petites communautés vivant dans les oasis du Sud, Juifs du Mzab et de Laghouat ainsi que quelques groupes de Juifs vivant sous tente et nomadisant comme les musulmans dans la région de Souk Ahras[70]. La synagogue de Sétif date du IIIe siècle[13] et il en existait une autre à Auzia (Aumale)[14]. Ils sont pour 80 % d’entre eux citadins alors que la population musulmane ne l’est qu’à 5 %[70]. L'immigration juive qui avait suivi la conquête arabe semble se poursuivre, ainsi qu'une certaine fusion avec des Judéo-Berbères. Un pays de 140 000 âmes. La décision d’abroger le décret Crémieux est prise le 7 octobre 1940 par Vichy. Les juifs séfarades sont des juifs d'Espagne, du Portugal, d'Italie, de Grèce, de Turquie, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ainsi que leurs descendants. Certains connaissent encore le judéo-arabe, une des langues juives. Juives d'Algérie portant la sarma (coiffe), 1837, Scène au quartier juif de Constantine, T. Chassériau, 1851. nécessaire]. Les Juifs d’Algérie sont en effet marqués, au moins jusqu’à l’instauration de la IIIeRépublique en 1870, et plus encore jusqu’à la Grande Guerre qui fait incontestablement ici césure, … En janvier 2010, le dernier Juif vivant en Oranie, Messaoud-Prosper "Hajj Massoud" Chetrit décède à l'hôpital civil d'Oran. En 2008, la ministre de la culture Khalida Toumi affirme « travailler avec l’Espagne pour déjudaïser la musique andalouse » : la centaine de musiciens juifs est interdite d’antenne et au centre-ville de Constantine, quatre portraits géants honorent de grands maîtres du malouf sauf l’un des plus importants, le juif Raymond Leyris[103],[144]. Les départs du pays d’origine ont été davantage provoqués par la crainte d’un avenir incertain que par la persécution proprement dite. Ni les juifs ni les musulmans ne veulent renoncer à leur statut religieux et l'État consulte les autorités religieuses juives pour connaître leur réaction en cas de naturalisation collective. […] Or il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que les croix gammées tapissent les murs et de tendre l’oreille pour saisir combien est ancrée dans les cœurs la haine du Juif, même dans une classe paysanne très arriérée, qui ignore ce que signifie Israël, donc qu’il y a un « conflit politique » judéo-arabe. Aussi, dès que les premières écoles françaises sont ouvertes, en 1831, les Juifs y envoient leurs enfants. L'histoire des Juifs en Algérie remonte à l’Antiquité, sans qu’il soit possible de retracer avec certitude l'époque et les circonstances de l’arrivée des premiers Juifs[N 1] dans le territoire de l’actuelle Algérie. À la veille de la décolonisation, leur nombre s’élève à 140 000. Il réussit à maintenir plusieurs mois ce soutien à Giraud, de plus en plus impopulaire aux États-Unis, mais est finalement contraint par son opinion publique à faire pression sur celui-ci pour qu’il rétablisse enfin des institutions libres. « Le point le plus aveugle dans l’historiographie concerne les attitudes des Juifs d’Algérie face à ces divers processus coloniaux, comme face à la conquête française elle-même[105] ». Cet évènement est une première étape du conflit entre les Ottomans et les Français. En 1842, deux notables juifs marseillais Jacques Isaac Altaras et Joseph Cohen sont envoyés en mission sur recommandation du ministère de la Guerre pour préparer la « réforme » des communautés juives d'Algérie. La mort de Cheikh Raymond Leyris le beau-père d’Enrico Macias, musicien de maalouf apprécié tant des Juifs que des musulmans, assassiné à Constantine le 22 juin 1961, constitue un tournant symbolique pour nombre de Juifs d’Algérie[124]. Finalement, le Dey Hussein, ne pouvant prélever sa part majoritaire sur le produit de la transaction non réglée, convoque le consul français Deval pour régler les dettes de la France. Malgré les risques que comporte cette fonction, elle est très recherchée pour son influence auprès du Dey. Les communautés juives d'Algérie connaissent une véritable mutation[42]. Le Foll-Luciani, elles « contribuent à légitimer la colonisation en général et certaines politiques coloniales en particulier. Un numerus clausus pour l’enseignement, concernant élèves et professeurs juifs est appliqué sévèrement[3]. Mais confrontés à la réalité, ces derniers finiront également par émigrer : Les Juifs de nationalité tunisienne n’auraient pas dû être affectés par les multiples changements que connut le pays au lendemain de l’indépendance, dès lors que les plus hautes autorités proclamaient l’égalité de tous les nationaux devant la loi et que les textes constitutifs de l’ordre nouveau accordaient les mêmes droits à tous les citoyens quelle que fut leur religion. Les communautés juives développent chacune leurs propres coutumes et leurs propres rites (algérois, constantinois, oranais…), qu'on retrouve aujourd'hui encore puisque certaines synagogues sont, par exemple, de rite algérois ou d'autres de rite constantinois[62]. La plus grande vague pour l'Afrique du Nord est celle qui suit l’ordre d’expulsion prononcé en mars 1492 après la prise de Grenade par les Rois Catholiques. La première pièce de théâtre publiée en arabe l'a été par le juif algérien Abraham Daninos en 1847 ; il s'agit d'une création originale et non d'une adaptation d'une œuvre européenne. Alors que les forces vichystes concentrent leur répression contre les points tenus par la résistance, ils permettent aux Alliés de débarquer et d’encercler Alger sans opposition, puis de s’en emparer le jour même. À partir d’avril 1962, la presque totalité des 150 000 Juifs[10] part en métropole. C’est ainsi que Giraud, le 14 mars 1943 se voit obliger d’annoncer l’abrogation de toute la législation discriminatoire de Vichy, mais par ailleurs, il réabroge immédiatement, par une ordonnance du 18 mars, le décret Crémieux « pour rétablir l’égalité entre les Juifs et les Arabes », considérant que les Juifs sont, en Afrique du Nord, « des indigènes pratiquant une religion différente de celle de leurs voisins, pas autre chose »[113]. Certains affirment, qu’ils s’y établirent en tant qu’alliés des Phéniciens ou du temps de Salomon ou de la fondation de Carthage. Seule, la Première Guerre mondiale apporte un apaisement temporaire à cet antijudaïsme des « pieds-noirs » avec la mobilisation de tous les Français y compris ceux d'Algérie et les lourdes pertes qui s'ensuivent : 2 850 Juifs d'Algérie tombent au champ d'honneur[95]. Dès lors l’hostilité à ce décret devient un leitmotiv du camp colonialiste, qui suscite des émeutes antijuives sanglantes (à Alger en 1896 et 1898 et à Oran en 1897)[95] et qui parvient à faire élire plusieurs antisémites notoires, à Constantine en 1896, l’avocat Morinaud, à Oran en 1897, le pharmacien Gobert[10], à Alger en 1898, Max Régis à la mairie et Édouard Drumont au Parlement[96].