J.-C. Dur-Sharrukin (Khorsabad) à la fin du VIIe siècle. La tradition postérieure, notamment le cycle des Lamentations sur la chute de Sumer et des lettres apocryphes attribuées à des personnages éminents de cette époque, décrit la situation d'alors comme dramatique, marquée par des disettes et des affrontements entre les royaumes rivaux, ainsi que les attaques des Amorrites et des Élamites. L'étude des dizaines de milliers de documents cunéiformes exhumés sur les sites archéologiques par les archéologues (et des fouilleurs clandestins) depuis le début des fouilles en Mésopotamie et le déchiffrement de l'écriture cunéiforme a permis de reconstituer plus précisément l'histoire de cette région, fournissant une matière considérable à étudier pour les assyriologues, historiens spécialistes de la Mésopotamie antique[3]. Nabuchodonosor II entreprend d'importants travaux à Babylone, en partie à partir de projets initiés par son père. Musée du Louvre. J.-C. et devient alors le principal point d'ancrage de la domination parthe dans le Nord alors qu'Édesse est passée sous la coupe des Romains. et l'abondante documentation officielle mise au jour à Ninive (environ 30 000 tablettes) comprenant notamment un ensemble de lettres destinées au roi ou à ses proches, datées surtout des règnes de Sargon II, Assarhaddon et Assurbanipal. J.-C., ceux-ci rencontrant un « roi des troupes Hourrites » derrière lequel certains veulent voir le Mittani, ou bien si ce royaume émerge après ces guerres, profitant du vide politique laissé par la chute d'Alep et celle de Babylone. Les causes de ce déclin ne sont pas déterminées. Les Araméens et les Sutéens semblent provoquer des nombreux ravages dans cette période-là, et la Babylonie plonge dans le chaos à la fin du XIe siècle av. Cette ville est en tout cas la plus grande de la Mésopotamie antique : près de 1 000 hectares, peut-être 100 000 habitants. Les stèles mettent en avant les scènes de combat et la suprématie de la figure royale, avec la stèle de victoire de Naram-Sîn le mettant en scène lors d'un combat contre les Lullubis dans les montagnes du Zagros. Cette période voit également l'apparition à Lagash d'une nouvelle série de rois, qui ne semble pas former à proprement parler une « dynastie ». J.-C. et annexe progressivement le Hanigalbat, cœur du Mittani[149]. La Basse Mésopotamie ne semble pas affectée par une crise, puisque les traits principaux de la période d'Uruk sont préservés : présence de vastes complexes monumentaux avec les bâtiments du niveau III de l'Eanna et de Djemdet-Nasr, utilisation de l'écriture à des fins administratives par des institutions puissantes. Ce sont des contreparties à leurs phases d'expansion qui sont souvent rapides, même s'il ne faut pas pour autant les prendre pour des fatalités inexorables. Il semble que cela se fasse face à la pression croissante exercée par les tribus amorrites au nord de l'empire[100]. La période de l'âge du Bronze moyen couvre en gros la première moitié du IIe millénaire av. Hood Museum of Art. L’exposition rap-pelle l’importance de ce patrimoine mondial, connu partiellement par la Bible et les auteurs antiques, et redécouvert à partir du 19e siècle grâce aux fouilles archéologiques. Les Babyloniens s’approprient une grande partie de l’empire Assyriens, mais connaissent un déclin rapide. J.‑C. C’est d’ailleurs en Mésopotamie qu’a lieu la révolution néolithique sur laquelle nous reviendrons plus bas. Le IIIe millénaire av. Statue d'un personnage féminin en posture de prière, Khafadje, Musée de l'Oriental Institute de Chicago. Néanmoins certains fonds de tablettes des périodes récentes, trouvés au sein d'institutions religieuses ou de maisons de prêtres, peuvent être considérés comme des bibliothèques. Ces tribus ont une organisation reposant sur des assemblées, évoluent en petits groupes semi-nomades, c'est-à-dire pratiquant à la fois un nomadisme pastoral transhumant et une agriculture, irriguée dans cette région peu arrosée par les pluies, mais limitée aux fonds de vallées encaissées en raison du relief constitué de plateaux incisés par les cours d'eau. ils doivent encore entreprendre à plusieurs reprises des campagnes en Iran et dans le Zagros occidental, le second renforçant par ailleurs le mur défensif érigé par Shulgi (à moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle construction). Le conflit entre les Perses et Babyloniens éclate en 539, et est de courte durée, Babylone étant manifestement prise sans grande difficulté par les envahisseurs, après un conflit d'une ampleur très limitée. Dans l'architecture palatiale et sacrée, la structure caractéristique de la seconde partie de la période parthe (à partir du Ier siècle de notre ère) est l’iwan, un porche voûté dont un côté ouvre sur une cour (attesté à Nippur, Abu Qubur, Assur, Hatra)[224]. Sceau-cylindre en hématite avec impression, représentant une scène de présentation d'un individu à une divinité, Musée des beaux-arts de Lyon. Adab (Bismaya), Musée de l'Oriental Institute de Chicago. Librairie Mollat Bordeaux, la plus grande librairie indépendante française : des centaines d'heures de podcasts, 52 spécialistes qui vous guident et vous conseillent à travers tous les univers du livre, 170 rendez-vous par an. est bien plus problématique, et pour les phases antérieures les approximations de la chronologie sont plus importantes, même si la durée des événements allant de la fin du dynastique archaïque jusqu'à la fin de la première dynastie de Babylone prête moins à débat, quoi qu'il y ait des discussions sur la durée de la période séparant la chute de l'empire d'Akkad et le début de la troisième dynastie d'Ur. Tablette en pierre commémorant la restauration du temple de Borsippa par Hammurabi. Exp�dition sous 24h. À l'époque du roi Yahdun-Lîm (v. 1810-1793), c'est l'un des plus puissants de la région, rival au tout début du siècle de celui d'Ekallatum dirigé par Samsi-Addu (ou Shamshi-Adad Ier, v. 1815-1775), contre lequel il bénéficie de l'appui d'Eshnunna, aussi opposée à ce royaume. Les Araméens fondent des entités politiques plus ou moins complexes sur les territoires qu'ils dominent, notamment un ensemble de royaumes en Syrie et dans la Djézireh et s'imposent comme une donnée essentielle du paysage ethnique du Moyen-Orient pour les siècles suivants. Ainsi l'émergence des Araméens se fait largement dans le contexte des bouleversements subis par le Levant qui voit au début de l'âge du Fer l'émergence de nouvelles organisations politiques et sociales sur les bases de celles du Bronze récent (Phéniciens, Néo-hittites, Israélites), ce qui se répercute plutôt par ricochet sur la Haute puis la Basse Mésopotamie. Le fonctionnement de la cité-État d'Assur à cette période a pu être comparé à celui d'une « république marchande »[119]. Comme l'ont démontré l'assassinat de Sennachérib, la difficile prise de pouvoir d'Assarhaddon, et la révolte de Shamash-shum-ukin contre son frère Assurbanipal, l'empire assyrien même au faîte de sa gloire est marqué par des intrigues au sein de la famille royale qui menacent sa stabilité, et cela se confirme après la mort d'Assurbanipal. Si les temples et le palais continuent de jouer un rôle économique majeur et sont la source principale d'enrichissement des notables, cette période voit l'essor de la documentation de nature privée, ce qui traduit manifestement un essor des activités économiques privées. En revanche, la période obscure qui couvre en gros les siècles du milieu du IIe millénaire av. En contrepartie, l'histoire du Proche-Orient ancien est aussi caractérisée par la récurrence de discontinuités, des phases de crises profondes et de déclin (des « effondrements ») qui affectent plus largement toutes les activités des sociétés. Dans le domaine religieux et intellectuel, l'influence kassite n'est pas décelable, ce peuple se fondant largement dans le moule culturel babylonien. Seux, « Sumer VI. Dans ses premières années de règne, Nabonide conduit ses armées en Cilicie et restaure plusieurs grands temples de Babylonie, s'ancrant dans la continuité de Nabuchodonosor. La fin du règne de Shulgi, et ceux de ses successeurs Amar-Sîn (2046-2038) et Shu-Sîn (2037-2029) sont quantitativement les mieux documentés de l'histoire mésopotamienne, concentrant la majorité des plus de 100 000 tablettes connues de la période d'Ur III, avant tout de nature administrative. Les premiers villages de Mésopotamie apparaissent dans le Nord au début du néolithique, même si la région est un espace de diffusion de la domestication des plantes et des animaux et non pas un de ses foyers, qui se situent alors surtout dans l'Anatolie du sud-est et au Levant. est caractérisée sur le plan politique par une extrême division territoriale, étant occupée par une myriade de royaumes de faible importance, dominés par quelques royaumes qui ont un rôle de « suzerain » (selon les époques Mari, Eshnunna, Ekallatum, Yamkhad)[113]. C'est de la période de la première dynastie de Babylone que serait notamment datée la première mouture de l’Épopée de Gilgamesh, et l’Atrahasis, deux textes mythologico-épiques dont l'ampleur dépasse celle des œuvres en sumérien. E: hello@themenectar.com, Les Douze Enfants de Paris de Tim Willocks, Débarquement | Jour J | D-Day | 6 juin 1944. Jarre à décor peint, Halaf récent (v. 5600-5200 av. Les ruines du Palais nord-ouest de Kalkhu/Nimroud en 2008, après leur restauration par les autorités irakiennes. Musée du Louvre. (Chalcolithique tardif 2 et 3) est une étape décisive dans la complexification des sociétés, le creusement des inégalités sociales et l'intégration politique. Ruines du palais du règne de Naram-Sîn à Tell Brak en Syrie. La tradition mésopotamienne postérieure, notamment le texte historico-mythologique de la Malédiction d'Akkad, attribue cette chute aux Gutis, peuple venu du Zagros qui est présenté comme ayant les traits caractéristiques des envahisseurs « barbares » détruisant tout sur leur passage. Divers arguments ont été avancés pour expliquer la chute si rapide du royaume d'Ur : l'incapacité de son armée à maintenir la sécurité sur ses frontières, la lourdeur de l'appareil administratif et plus largement le fait qu'en dépit de ses tentatives d'intégration politique et économique plus poussée, l'empire d'Ur III n'a manifestement pas éteint les forces centrifuges, qui se libèrent rapidement de son emprise dès les premiers signes d'essoufflement de sa puissance[101]. En tout cas le chef des eunuques Sîn-shum-lishir prend le pouvoir, ce qui suscite contre lui la révolte d'un autre fils d'Assurbanipal, Sîn-shar-ishkun, alors en Babylonie, allié à un gouverneur local, Nabopolassar. Stèle de Dadusha d'Eshnunna, début du XVIIIe siècle av. À côté d'un polythéisme dominant, des communautés juives importantes et dynamiques existent en Babylonie, dirigées par un exilarque, et aussi en Adiabène dont les souverains se convertissent au judaïsme au Ier siècle ap. L'Assyrie constitue progressivement un empire couvrant la Haute Mésopotamie, puis s'étendant sur la Syrie, le Levant et la Babylonie, puis les régions voisines. Irak : patrimoine en danger. Les vieilles cités d'Umma et de Lagash sont en revanche en déclin. Les premières preuves manifestes de cette révolution jusque là sans précédent dans l’histoire de l’humanité durant toute la période néolithique se constatent notamment dans les villes sumériennes vers 3000 ans av. J.-C.. Mais les groupes araméens consolident progressivement leurs bases et évincent les Assyriens de la majeure partie de la Djézireh à partir de la fin du XIe siècle av. J.-C., avec les données topographiques issues des fouilles et du texte Tintir. Dans le domaine artisanal, les textes indiquent que les activités textiles occupent une grande importance, avant tout grâce à la laine des troupeaux de moutons des institutions, tandis que les accomplissements de l'artisanat de la métallurgie et de l'orfèvrerie sont bien documentés grâce aux découvertes archéologiques, notamment la maîtrise de divers alliages à base de cuivre comme le bronze arsénié et le bronze à l'étain dont l'usage commence alors à se répandre, de même que la métallurgie de l'argent et de l'or[76]. Crue : Élévation du niveau des eaux. Rapport d'observation astronomique de 141 av. La situation du royaume babylonien est bien moins reluisante, l'instabilité dynastique se poursuivant tandis que perdurent des entités politiques autonomes (Chaldéens, Araméens, certaines cités indépendantes de fait). Cette période voit la consolidation du pouvoir de l'institution royale, de l'administration étatique, de l'écriture, la reprise des échanges matériels et culturels à longue distance, avec encore la prééminence du Sud mésopotamien. Un point d'ancrage utilisé consiste en des observations astronomiques effectuées durant le règne d'Ammi-ṣaduqa, une quarantaine d'années avant la chute de Babylone, notamment des occultations de Vénus. pp. Le découpage proprement « historique » peut être employé à partir de la seconde moitié du IIIe millénaire av. Les phases tardives sont définies en fonction des empires dominants (Perses achéménides, Séleucides, Parthes), ou bien de la notion de « période hellénistique » pour la période de domination grecque[13]. Lui succèdent des États d'une envergure territoriale bien plus réduite, mais le souvenir des empires d'Akkad et d'Ur reste fort dans les siècles suivants, incarnant un modèle pour les souverains les plus ambitieux, qui envisagent de reprendre à leur compte les prétentions à la domination universelle. Au sens que lui donnaient les Grecs et les Romains, la Mésopotamie comprend la partie du nord du croissant fertile, également dénommée « Assyrie », formée de plateaux à cultures pluviales où les terres sont humides et relativement faciles à cultiver, en opposition à la partie sud, nommée aussi « Babylonie » qui est une région de plaines alluviales très fertiles encadrées par les fleuves Tigre et Euphrate, et où, justement, la présence de nombreux bras de ces fleuves et de marécages permet de pratiquer une abondante agriculture irriguée. L'idéologie politico-religieuse, surtout connue grâce à la documentation épigraphique et artistique de Girsu (notamment la « stèle des vautours »), fait du souverain le représentant terrestre des dieux, qui lui ont confié son rôle. Le Nord mésopotamien en revanche connaît une phase de reflux de l'urbanisation, qui ne reprend qu'à partir du XXVIIe siècle av. L'époque de la fin de l'âge du Bronze et du début de l'âge du Fer (tournant des IIe millénaire av. Musée du Louvre. Le pays passe ainsi sous la tutelle macédonienne. En 714, les troupes assyriennes mènent une campagne en Urartu, affaiblissant considérablement cet adversaire. J.-C. Durant les siècles de l'Antiquité classique et tardive, la Mésopotamie est dominée par des empires fondés par des dynasties étrangères : les Perses achéménides d'abord (539-330 av. Les siècles situés au cœur du IIIe millénaire av. Plaque de bronze sculptée des portes de Balawat, commémorant plusieurs victoires de Salmanazar III. Babylone et Mari sont, après l'avoir soutenue, les deux principaux acteurs de la coalition permettant de repousser l'offensive, mais la première en tire plus de bénéfices politique. au Ier millénaire av. Le XXIIe siècle av. Le IIIe siècle av. Ce découpage, repris de l'étude de la Préhistoire européenne (où l'écriture n'apparaît que dans le courant de l'âge du fer), vaut surtout en Mésopotamie pour les phases de la Haute Antiquité car l'écriture y apparaît au début de l'âge du bronze et permet donc l'établissement de périodisations « historiques ». se trouve en revanche une périodisation autour de la division de la Mésopotamie entre Babylone et l'Assyrie (ou plus exactement le Sud et le Nord), reprenant une terminologie linguistique : période paléo-babylonienne (v. 2000-1500), période médio-babylonienne (v. 1500-1000), période néo-babylonienne (v. 1000-539) ; période paléo-assyrienne (rarement étendue au reste du Nord), période médio-assyrienne (v. 1400-911), période néo-assyrienne (911-609). Paris, Firmin Didot Frères, 1841. Girsu, musée du Louvre. Ces analyses, en particulier celles reprenant les approches néo-évolutionnistes, mettent en avant une « complexification » des sociétés du Proche-Orient ancien qui constituent progressivement des formes d'intégration sociale de plus en plus hiérarchisées (tribu, clan, chefferie, État)[52]. J.-C., Eshnunna commence à unifier les autres royaumes de la Diyala, puis à étendre son influence vers le Zagros en amont de la Diyala, et surtout vers la Haute Mésopotamie. J-C. La période d’Obeid – de 4700 à 4100 av. ), qui sont unifiées à deux reprises à la fin du millénaire par deux « empires » : l'empire d'Akkad (v. 2340-2190 av. Sceau-cylindre de la « Dame » Puabi, représentant une scène de banquet. La conduite de la guerre contre les Egyptiens est finalement confiée au fils du roi de Babylone, Nabuchodonosor, qui remporte une victoire décisive à Karkemish en 605, puis les défait à nouveau plus au sud à Hamat. est marquée par une transition des cultures héritières de Samarra et de Halaf vers un matériel céramique et des bâtisses rectangulaires tripartites similaires à ceux de la culture méridionale d'Obeïd : s'ouvre alors la période l'« Obeïd du Nord » (v. 5200-3900). Le « disque d'Enheduanna » : scène rituelle, la princesse est représentée au centre, en deuxième position en partant de la gauche. Le roi Hammurabi de Babylone face au dieu Shamash, détail de la stèle du Code de Hammurabi. Après la chute d'Ur, la Mésopotamie connaît une nouvelle période de division politique, en dépit des entreprises de plusieurs dynasties à prétentions hégémoniques (Isin, Larsa, Eshnunna, Mari, Ekallatum, puis Babylone), qui parviennent à dominer plusieurs royaumes voisins et sont partie prenante d'un système de relations diplomatiques hiérarchisé qui englobe également la Syrie (Yamkhad/Alep, Qatna), une partie de l'Anatolie et l'Élam. Les communautés grecques implantées en Babylonie et les populations locales se mélangent manifestement dès le début, en particulier dans le milieu des élites, et l'hellénisme devient une caractéristique de la culture régionale, quoi qu'il soit difficile d'estimer le degré d'hellénisation de la région. Le début du règne d'Assurbanipal voit le renforcement de l'emprise assyrienne sur l'Anatolie orientale et centrale, et une nouvelle expédition en Égypte, qui parvient cette fois jusqu'à Thèbes. Au nord, c’est le royaume de Mitanni qui domine, bientôt évincé par le royaume assyrien. Ruines du temple de Gareus à Uruk, v. 100 de notre ère. La croissance de la documentation épigraphique permet de mettre un nom derrière la plupart de ces entités : il s'agit avant tout des royaumes d'Uruk, Ur, Lagash, Umma/Gisha, Adab dans le Sud, Kish qui est la principale (peut-être même la seule) puissance de la partie nord, tandis que la ville de Nippur est un centre religieux, siège du grand dieu Enlil, qui ne constitue apparemment pas une entité politique notable ; encore plus au nord se trouvent d'autres entités politiques, notamment Akshak, et les cités de la Diyala (Khafadje, Tell Asmar, Tell Agrab) dont la nature politique à cette période n'est pas connue mais qui participent du même univers culturel que les cités du Sud. Les grandes cités assyriennes sont pillées et détruites de fond en comble. J.-C. est marqué par les conflits entre les Séleucides et les Lagides, qui dominent l’Égypte, surtout cantonnés en Syrie, mais les armées lagides parviennent jusqu'à Babylone en 246[214]. Cette période, abondamment documentée tant du point de vue épigraphique qu'archéologique, correspond à la phase historique dite « paléo-babylonienne » dans le Sud, à la phase « paléo-assyrienne » à Assur, et il a été proposé de la désigner, pour la Mésopotamie et la Syrie, comme une « époque amorrite » en raison de l'importance de ce peuple[103]. Ces évolutions sont mal connues dans le Sud. Histoire et description de tous les peuples. Épée recourbée en bronze portant une inscription du roi Adad-nerari Ier (1307–1275 av. J.-C. avait vu les Séleucides perdre le contrôle des satrapies orientales, notamment la Parthie/Parthyène où Arsace Ier avait pris le pouvoir en 238, fondant la dynastie des Parthes Arsacides. Jusqu'à la chute de l'empire, plus d'un siècle plus tard, les citoyens de Rome ne souffrirent pas de la perte d'une paire de provinces orientales détenues brièvement ou de la restauration de la puissance de Parthe. Le principal débat est donc de dater les événements accompagnant la chute de la première dynastie Babylone qui ouvre cette période obscure en déterminant l'écart les séparant de la mise en place des dynasties du Bronze récent (Kassites et Mittani). - Volume 67 Issue 3 - J. Walker J.-C. Deux tablettes provenant des archives de marchands/hommes d'affaires d'Ur concernant leur commerce avec Dilmun. Il n'est pas clair si le Mittani est apparu dès l'époque des premières offensives hittites en Syrie à la fin du XVIIe siècle av. Alluvions : Dépôts que laisse un cours d’eau après la crue et … Il fonde la dynastie des Séleucides, qui domine la Mésopotamie durant près de deux siècles[212],[213]. C’est notamment pourquoi toute cette partie du Moyen-orient reçoit souvent le titre de « berceau des civilisations » et que cette expression est très largement employée lorsque l’on veut faire référence à l’histoire antique de cette région. J-C – met un terme à celle des cités-Etats pour créer un premier état territorial qui va évoluer en un véritable empire. La notion d'âge du bronze, avec ses subdivisions en âge du bronze ancien (v. 3400-2000), âge du bronze moyen (v. 2000-1500) et âge du bronze récent (v. 1500-1200), est néanmoins très courante dans les études sur le Proche-Orient ancien, en revanche leurs subdivisions (ex. Après une série de rois aux accomplissements moins notables, le dernier grand souverain de la période médio-assyrienne, Teglath-Phalasar Ier (1116-1077), lance plusieurs expéditions à l'ouest jusqu'en Syrie, où il parvient à la Méditerranée, profitant du vide laissé depuis la chute de l'empire hittite dans le premier quart du XIIe siècle av. À partir du règne de Phraatès II (135-128) ceux-ci tiennent fermement la région. Stèle représentant la déesse protectrice Lam(m)a, dédiée par le roi Nazi-Maruttash (1307-1282 av. Dès le règne d'Adad-apla-iddina (1069-1048), ces incursions sont suffisamment importantes pour entraîner le pillage de plusieurs villes importantes du Nord et du Nord-Ouest de la Babylonie (Dur-Kurigalzu, Sippar, Nippur, Der). Première moitié du IIe siècle. Cette période s'achève par un autre âge obscur, celui de l'« effondrement » des grands royaumes du Moyen-Orient à partir du début du XIIe siècle av. J.-C.-première moitié du XIVe siècle av. De 2000 à 1600 av. Le principal souverain de cette période est Gudea, qui a laissé une abondante documentation artistique et épigraphique mise au jour à Girsu (Tello). Le royaume du Mittani est mal connu dans la mesure où il est essentiellement documenté par des sources extérieures. Les sites du bassin de la Diyala ont livré une abondante documentation écrite, y ont été dégagées une architecture monumentale (le palais de Shu-iluya à Eshnunna, dont le plan rappelle celui des autres édifices palatiaux amorrites, le temple d'Ishtar à Nerebtum) et domestique (notamment le site de Tell Harmal, l'antique Shaduppum, ville provinciale dépendant d'Eshnunna, une source majeure sur l'urbanisme de la période) et de nombreuses œuvres d'art (plaques en terre cuite, sculptures en bronze), témoignant d'une culture proche de celle de la Basse Mésopotamie[112], qui s'étendait particulièrement loin vers l'est (peut-être jusqu'à Chogha Gavaneh en Iran occidental où des textes contemporains ont été mis au jour[115]). J.‑C. J.-C. l'érection d'un vaste complexe religieux de tradition mésopotamienne (avec la dernière ziggurat construite). J.-C.), ce dernier étant probablement le constructeur d'une nouvelle capitale à Dur-Kurigalzu, dans le Nord de la Babylonie, où il érige un vaste palais royal qui sert apparemment lors des cérémonies de couronnement, et un sanctuaire au grand dieu royal Enlil, avec une ziggurat, symbole du fait que les souverains kassites entendent se placer dans la continuité des souverains mésopotamiens antérieurs. Par ailleurs les nombreuses déportations organisées par le pouvoir assyrien à l'échelle de l'empire ont eu pour conséquence un important brassage de population qui à terme se traduit par une forte diffusion de la population et de la langue araméenne, en premier lieu en Haute Mésopotamie, jusqu'au cœur de l'Assyrie, où l'araméen semble devenir la langue dominante au VIIe siècle av. « Livius ». Khafadje, Musée de l'Oriental Institute de Chicago. Le roi de Babylone s'attache à assurer sa domination à l'ouest à plusieurs campagnes, en Cilicie, contre les tribus arabes mais surtout au Levant, même s'il ne parvient pas à déloger les Égyptiens de Gaza, et doit affronter en 598 la révolte de Juda, qui se conclut par la prise de Jérusalem l'année suivante et la déportation d'une grande partie de la population locale, avec son roi Joachin. Cette phase voit de profonds bouleversements culturels, les traditions mésopotamiennes étant de moins en moins soutenus par des souverains aux yeux desquels elles sont de moins en moins prestigieuses, et elles se confinent au milieu des temples babyloniens, où disparaît au début de notre ère la pratique de l'écriture cunéiforme et avec elle le souvenir des anciennes civilisations mésopotamiennes. J.-C., la pacification et la reconstruction de la Babylonie et l'afflux de richesses et d'hommes à la suite des conquêtes, pillages et déportations entraîne une période de prospérité, et peut-être même de croissance économique au VIe siècle av. J-C. L’empire d’Akkad s’effondre. Collier en or et pendentifs symbolisant des divinités trouvés dans le « trésor de Dilbat », fin de la période paléo-babylonienne. Les souverains assyriens, qui continuent de régner à Kalkhu où ils construisent plusieurs palais, perdent de l'influence dans les affaires du royaume, face à la montée en puissance de leurs généraux en chef, avant tout Shamshi-ilu, qui s'installe à Til-Barsip (Tell Ahmar) où il érige un palais d'où il agit en tant que « vice-roi » pour les régions occidentales dominées par l'Assyrie.