De telles accusations deviennent fréquentes à la fin du XIIe siècle et aboutissent en 1171, à Blois, à l'envoi au bûcher de 31 Juifs[53]. Le 22 juin 2014, Haïm Korsia est élu grand-rabbin de France pour sept ans. En 1349, le traité de Romans, par lequel le Dauphiné est rattaché à la France, détermine expressément qu'il ne doit pas y avoir de changement dans le gouvernement des Juifs. C'est environ 400 ménages qui y vivent à la veille de la Révolution[131]. 305-306, Élie Nicolas, « Le choix patronymique, vecteur d'intégration. En 1789, la France compte 40 000 Juifs, localisés essentiellement sur le pourtour du Royaume. Ces estimations sont peut-être sous-évaluées car des familles partiellement déjudaïsées n'avaient plus de contact avec le Consistoire et les nouveaux immigrants fuyant les persécutions d'Europe orientale ne se déclaraient pas nécessairement au Consistoire. Les massacres les plus importants ont lieu dans la vallée du Rhin : des milliers de Juifs sont tués par les croisés et des communautés entières disparaissent alors. Je savais qu'il y avait malheureusement des antisémites qui avaient pris une place importante auprès du Maréchal mais je ne suivais pas la législation du moment et les mesures prises »[292]. (Curieusement, les Belges emploient quatre-vingt pour le nombre 80 et non pas huitante, qui est utilisé en Suisse et dans d’autres régions francophones du monde). Il réussit à s'enfuir, mais l'un de ses serviteurs est sauvagement tué par la foule[15]. Selon une étude menée par Jérôme Fourquet, directeur à l'IFOP[317],[N 17], l'électorat juif aurait basculé de la gauche vers la droite entre 1981 et 2014. La destruction du Second Temple de Jérusalem en 70 favorise la diaspora de Juifs hellénisés autour du bassin méditerranéen, notamment dans les cités de Grèce, d'Égypte, de Carthage, d'Anatolie mais aussi de Rome. Mais tous ne mettent pas le cap sur Israël. Selon Gérard Nahon, s'il subsiste alors un certain habitat rural juif, une tendance à l'urbanisation apparaît nettement, l'habitat juif correspondant souvent à la proximité d'un siège administratif[102]. D'un côté, Mitterrand est le premier président français à se rendre en Israël et à y prononcer un discours à la Knesset[290], discours que certains jugent trop pro-palestinien car favorable à la création d'un État palestinien[291]. Charlemagne avait même employé des Juifs dans certaines de ses ambassades. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La condition des Juifs s'était déjà fortement améliorée dans les Provinces-Unies depuis la fin du XVIe siècle et en Angleterre depuis la fin du XVIIe siècle. Visite, histoire, population de Saint Affrique, Portail du pays St Affricain dans le Sud Aveyron, annuaire, forum, agenda. Certains choisissent la France et s'établissent dans le Sud-Ouest tout en cachant leur judaïsme. Le Juif errant portant rouelle, dessin du XIXe siècle. Je demande que l’ajournement soit révoqué et qu’en conséquence il soit décrété que les Juifs jouiront en France des droits de citoyen actif. Survivre signifie aussi avoir de quoi nourrir et loger sa famille. Ces massacres sont rappelés dans la liturgie juive comme Gzeirot Tatnav (גזירות תתנו). Quoi qu'il en soit, l'Agence juive rapporte une augmentation significative des demandes de renseignements de Juifs voulant faire leur alyah[368] au point que le journal Le Monde titre sur cinq colonnes à la une le 21 janvier 2015 : « Juifs de France : la tentation du départ »[369]. Les derniers siècles du Moyen Âge ont aussi légué quelques thèmes de l'antijudaïsme chrétien repris plus tard tels la profanation d'hostie, le meurtre rituel, l'empoisonnement des puits, l'usure[54]. De ce fait, la population juive en France bondit, entre 1950 et 1976, de 225 000 à 650 000 personnes environ[242]. L'antisémitisme d'extrême droite a toujours existé depuis la guerre. indique l'utilisation des termes rue juive Léon Blum écrit dans ses souvenirs : « Le sentiment dominant se traduisait par une formule comme celle-ci : C'est quelque chose dont les Juifs ne doivent pas se mêler. Aussi, Louis X le Hutin les rappelle-t-il mais pour douze ans seulement, probablement pour pouvoir de nouveau les spolier comme l'avait fait son père[89]. Les Juifs de l'Est mais aussi ceux des autres régions quittent les petits bourgs pour les grandes villes et Paris, en même temps qu'ils abandonnent leurs activités traditionnelles comme le colportage en Alsace pour devenir des commerçants bien établis ou pour exercer des professions libérales. Avant l'invasion par les Allemands de la zone libre, les grandes villes du Sud comme Marseille peuvent encore fournir abri et emploi[259]. Les rabbins y sont donc rémunérés par l'État[224]. La convention d'armistice du 22 juin 1940 signé entre le représentant du Troisième Reich d'Hitler et celui du gouvernement français de Pétain, s'il ne comprend aucune disposition relative aux Juifs, prévoit deux clauses qui vont lier leur sort à la politique antisémite de l'Allemagne : Dès l'été 1940, Otto Abetz, l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, organise l'expropriation de riches familles juives[239]. Du 21 au 24 décembre 1789, la question juive est à nouveau débattue à l'Assemblée. Pour cette raison, l’affrontement entre les deux groupes revêt des proportions inattendues. Jusqu'en 1967, les Juifs de France n'ont guère marqué leur intérêt pour Israël : ni le combat pour l'indépendance en 1948, ni la crise de Suez où la France fut impliquée au côté d'Israël n'ont suscité de passion. Cette situation satisfait les Juifs bordelais bien intégrés mais, en Alsace, des désordres apparaissent. Depuis les années 1880, une vague d'immigrants juifs fuyant les pogroms d'Europe de l'Est arrive ainsi en France. Néanmoins, à partir du milieu du IXe siècle, plusieurs conciles tendent à restreindre la liberté des Juifs et à diffuser l'idée que les Juifs sont toujours susceptibles de trahir : tandis qu'à Bordeaux on soupçonne les Juifs d'avoir livré la ville aux Vikings en 848, Hincmar de Reims accuse le médecin juif de Charles II le Chauve de l'avoir empoisonné[24]. En 1846, celui-ci obtient l'abolition du serment par la Cour de cassation[180]. La vie relativement paisible des Juifs sous les Carolingiens entraîne le développement de nouvelles communautés notamment à Toulouse, Carcassonne, Chalon-sur-Saône, Sens et Metz[25]. L'attentat de la rue Copernic à Paris en septembre 1980, qui fait quatre morts, aggrave cette incompréhension, à la suite du célèbre « lapsus » du Premier ministre Raymond Barre : « Cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic ». En fait, avant même son accession au trône, Philippe le Bel a compris l'intérêt qu'il peut tirer des Juifs. Après la seconde guerre mondiale, le judaïsme français est exsangue. Au cours des persécutions dont les Juifs ont été l'objet au Moyen Âge, toutes les synagogues ont été détruites ainsi que les cimetières qui les avoisinaient »[109]. Nombre d'habitants par ville en France, classements des communes les plus peuplées et les moins peuplées de France Pour les Juifs, il s'agit tout d'abord de survivre. Si les Juifs ne sont pas à l'origine de la fondation de la faculté de médecine de Montpellier, comme certains ont pu le dire, les médecins juifs sont nombreux, particulièrement dans le Sud de la France. La Restauration n'apporte pas de changement dans le statut des Juifs et, en 1818, le décret infâme de 1808 n'est pas renouvelé par Louis XVIII, malgré les plaintes des conseils généraux alsaciens. Il sera poursuivi par tous les moyens partout où il se diffuse, en particulier sur les réseaux sociaux qui accordent l’anonymat à la haine. La Savoie ne fait pas partie du Royaume. L'Affiche rouge, un placard de propagande publié par le régime de Vichy, où apparaissent plusieurs résistants juifs, témoigne de leur courage célébré par Louis Aragon[273] et Léo Ferré[274]. La réaffirmation continue de cette position suscite l'amertume des Juifs de France[299]. À Nice, qui appartenait à la Savoie et qui fut rattachée à la France à la même époque que celle-ci, une communauté juive subsiste comme dans beaucoup de villes italiennes. le site sitev du judaïsme d'Alsace et de Lorraine. Quand éclate la Révolution française, il y a 40 000 Juifs dans le royaume[151]. Il détermine : « À compter du 1er janvier 1831, les ministres du culte israélite recevront des traitements du Trésor public ». Ce rappel des Juifs dans le Royaume s'accompagne d'un accord réciproque d'extradition des Juifs avec le comte Thibaut III de Champagne[62]. Beaucoup de Juifs se réfugient alors à la campagne. En 1415, une bulle de Benoît XIII n'autorise qu'une synagogue par ville - si elle n'a pas été précédemment une église - s'efforce d'isoler les Juifs, les limite dans leurs « ghettos », leur impose au moins trois sermons par an, où leurs « erreurs » seraient combattues, par des prédicateurs qu'ils doivent en outre payer[29]. La même année l'École Yabné est fondée à Paris. Le 13 juillet, des manifestations pro-palestiniennes ont lieu dans plusieurs villes françaises. L'événement marque dans le monde entier le début d'un soutien quasi systématique des communautés juives à l'État d'Israël (mais pas nécessairement aux gouvernements israéliens), au moment même où le gouvernement français se rapproche des pays arabes. Il n'en va pas de même dans beaucoup d'autres pays européens, où la réaction ramène les Juifs à leur condition antérieure[178]. Après la seconde guerre mondiale, une école juive secondaire, l'École Aquiba, est créée à Strasbourg pour former de nouveaux cadres pour la communauté juive éprouvée par la Shoah[384]. Toutefois, dans les années 2010, la communauté juive doit faire face à une nouvelle vague d'antisémitisme, qui prend sa source dans l'islam radical et se traduit par des actions meurtrières, dont les plus marquantes sont la tuerie de Toulouse en mars 2012 et la prise d'otages du magasin cachère de la porte de Vincennes en janvier 2015. La haine barbare de ces assassins ne menace pas seulement les juifs mais la civilisation tout entière. » Cette déclaration est confirmée le 12 février 2009 par la plus haute autorité judiciaire française, le Conseil d'État, qui estime que la « responsabilité » de l'État était « engagée en raison des dommages causés par les agissements qui, ne résultant pas d'une contrainte directe de l'occupant, ont permis ou facilité la déportation à partir de la France de personnes victimes de persécutions antisémites »[319]. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. À la suite de l'arrestation en Cisjordanie de 400 sympathisants ou membres du Hamas par Israël, le Hamas intensifie les tirs de roquettes vers Israël[363]. Après 1394, le royaume de France ne devrait plus compter de Juifs mais l'édit d'expulsion épargne les Juifs du Dauphiné, récemment annexé. En 1920 sont publiés en France après l'Allemagne et la Grande-Bretagne les Protocoles des Sages de Sion, pamphlet antisémite forgé par la police tsariste vers 1905 et préfacé par Roger Lambelin. En Corse, seul un Juif sur 6 à 800 semble avoir été déporté[260]. Parallèlement, on constate que beaucoup de Juifs tendent à abandonner les banlieues populaires pour les quartiers plus résidentiels de l'ouest parisien[335]. De 1948 à 1967, environ 235 000 Juifs d'Afrique du Nord[283] se réfugient en France, principalement quand ils sont citoyens français (comme en Algérie, indépendante en 1962) ou francophones (dans les autres pays d'Afrique du Nord comme le Maroc et la Tunisie, indépendants en 1956, ou l'Égypte, pays qui compte une importante population juive francophone). Pour éviter la dénonciation ou l'arrestation, se faire le plus discret possible est indispensable et, en cas d'une mauvaise rencontre avec la police française ou allemande, mieux vaut avoir des faux-papiers qui ne mentionnent plus de noms juifs ou de lieux de naissance en Europe centrale ou orientale. Les Juifs disposent d'un statut relativement favorable sous le règne de Charlemagne. Comme une bonne partie du corps électoral français, l'électorat juif bascule majoritairement à droite au second tour de l'élection présidentielle de 1995[317]. Dès lors, les Juifs y souffrent d'un arbitraire semblable à celui qui règne à leur égard dans le royaume de Louis IX : imposition forcée et menaces d'expulsion, port de la rouelle. Louis prend soin de justifier sa décision en se référant à la politique de son ancêtre saint Louis et à la position du pape. Les Juifs espagnols, portugais et avignonnais, qui avaient depuis 1787 joui de tous les droits civils comme Français naturalisés, sont déclarés citoyens à part entière par une majorité de 150 voix (28 janvier 1790)[163]. Le Royaume s'étant agrandi depuis la première expulsion sous Philippe Auguste, les Juifs doivent se réfugier plus loin cette fois-ci, dans les pays alentour, en Alsace, en Savoie et en Provence (hors du royaume de France à cette époque), en Italie, en Allemagne et en Espagne. La structure traditionnelle de la communauté fondée sur le Consistoire central ne peut suffire à couvrir les besoins immenses et à affronter le monde nouveau. La rédaction d'un Livre noir, rassemblant les témoignages de ces atrocités, est d'abord soutenue par Staline qui se fait à son tour bourreau quand le livre révèle la participation des populations locales aux massacres. «Autrefois considérée comme la première ville juive de France, Sarcelles compte aujourd’hui entre 12.000 et 15.000 juifs» pour un peu moins de … Mirabeau, l'abbé Grégoire, Robespierre, Duport, Barnave et le comte de Clermont-Tonnerre mettent en œuvre toute leur éloquence pour faire décider l'émancipation[161],[162]. Les autorités allemandes prennent de plus en plus en charge la traque des Juifs, alors que Vichy doit composer avec une opinion rendue progressivement sensible aux persécutions et que la Résistance juive se structure. Malgré l'enquête du Times de Londres, qui a conclu à la supercherie en 1921, ce pamphlet est réédité à de multiples reprises et connaît de nombreuses variantes, dont Le Péril Juif. Il faut qu'ils soient individuellement citoyens. Voir. Alcuin et Raban Maur consultent des savants juifs lorsqu'il travaillait dans le cadre de leurs travaux exégétiques et le médecin de Charles II le Chauve, Sdéchias, était juif[20]. La révolution russe, la recrudescence de l'antisémitisme en Europe centrale et orientale, le succès même de l'Alliance israélite universelle, qui donne une culture française aux Juifs de Grèce ou de Turquie, entraînent à nouveau une forte immigration juive vers la France, si bien qu'on estime à 200 000 le nombre de Juifs en 1930. Les premiers réseaux clandestins se sont formés autour des Éclaireurs israélites de France dès 1941 avec Robert Gamzon[270] et de l'Œuvre de secours aux enfants (OSE) avec le docteur Joseph Weill[270] et Georges Loinger[270]. Camille Enlart pouvait écrire en 1929 : « Beaucoup de synagogues ont existé en France au Moyen Âge. Les Juifs disposent de nombreuses synagogues, souvent plusieurs par ville comme en témoignent les ventes aux enchères à la suite de l'expulsion de 1306[84]. Ce nombre augmente ensuite peu à peu, malgré l'opposition des notables. Ainsi en Pologne, où vivait la communauté juive la plus nombreuse d’Europe, des élections municipales eurent lieu en décembre 1938 et janvier 1939 à Varsovie, Lodz, Cracovie, Lvov, Vilna, et d’autres villes. Moins assimilés que leurs coreligionnaires établis depuis plus longtemps en France, les Juifs de rite séfarade vont contribuer à relancer la pratique religieuse et notamment le respect de la cacherouth, ce qui se traduit par l'apparition de commerces cachères dans les grandes villes où l'implantation juive les justifie. Leur habit ne porte pas de signe distinctif, sauf en Alsace où les Juifs portent papillottes et chapeau pointu, mais c'est une terre d'Empire et pas une province française. Le 22 juin 2008, Gilles Bernheim est élu grand-rabbin de France, après une campagne l'opposant à son prédécesseur Joseph Sitruk. Page Officiel des Juifs de France ! Il faut qu'ils soient individuellement citoyens. Le parallélisme qui existe entre cette statue et celle opposée de l'Église indique toutefois l'importance de la communauté juive parisienne au xiiie siècle lors de l'édification de la cathédrale[59]. En 1981 et 1988, la gauche était majoritaire parmi l'électorat juif. Saint Louis est un jalon sur la route de l'antisémitisme chrétien, occidental et français, « une taxe d’entrée de quatorze florins par chef de famille et d’un florin pour chaque membre, et, de plus, sept florins par an et par feu et un florin pour chaque membre de la famille », « Beaucoup de synagogues ont existé en France au Moyen Âge. Jacob Kaplan, le futur grand-rabbin de France, se bat avec persévérance pour résoudre ce qu'on appelle l'affaire Finaly, durant laquelle la tutrice des deux frères Finaly refuse de remettre à leur famille les enfants qui lui ont été confiés pendant la guerre, sous prétexte qu'elle les a fait baptiser ; elle reçoit alors de nombreux soutiens dans l'Église. Son agresseur est acquitté lors du procès qui s'ensuit[212]. En plus des nationaux mobilisés, les Juifs étrangers sont nombreux à s'engager pour le pays qui leur avait donné asile[219]. La langue française elle-même a été enrichie par la présence juive[N 8]. De 1948 à 1975, des centaines de milliers de Juifs de rite séfarade quittent les pays arabes nouvellement indépendants en raison de la montée du nationalisme arabe et du développement du sionisme qui pousse certains Juifs à s'installer en Israël par idéal politique et/ou religieux et motivations sécuritaires et économiques[282]. Selon cette logique, c'est eux qui doivent être punis et ils sont donc à nouveau expulsés en vertu d'une ordonnance du 24 juin 1322, exécutée en 1323. des lieux: page 1 - page 2 - page 3 - in blue en 1925 nouveautés 2020 du site paris1900.lartnouveau.com - Vidéos de Paris en 1900 sur YouTube Elle est, de nos jours, la plus importante d’Europe et comprend environ 450 000 personnes[2] qui habitent principalement Paris et la région parisienne, Lyon, Marseille, Toulouse, Strasbourg et Nice[3]. On a pu estimer le nombre de Juifs exilés à plus de cent mille[84],[85]. Les Héliot s'associaient par ailleurs à des chrétiens pour transporter les marchandises ou les vins de leurs vignes. Pourtant, alors que le siècle n'avait pas été défavorable aux Français juifs, ceux-ci doivent faire face à une nouvelle vague d'antisémitisme[204]. En 1326, sous Jean XXII, le concile d'Avignon, rappelant celui de Latran de 1215, impose à nouveau le port de la rouelle aux Juifs de plus de quatorze ans et les « cornailles » (chapeau à cornes) aux Juives de plus de douze ans[91]. Tous les types de relation avec la religion juive s’y rencontrent, depuis les Juifs ultra-orthodoxes jusqu’aux Juifs assimilés, qui n'entretiennent aucun rapport avec la Synagogue. On les voit donc s'établir surtout en région parisienne, notamment dans les nouvelles villes de Sarcelles et Créteil, à Marseille, Nice, Toulouse, Lyon et aussi à Strasbourg[284]. Des émeutes antisémites ont même lieu lors du procès de Zola et lors du procès de Rennes en 1899[209]. Raymond Aron traduit l'émotion des Juifs, même très éloignés de leur communauté, en écrivant : « Le général de Gaulle a sciemment, volontairement ouvert une nouvelle période de l'histoire juive et peut-être de l'antisémitisme. La p… Ces enfants, menacés d'arrestation et de déportation, sont mis à l'abri dans des familles et institutions non juives. Pendant la Terreur, le judaïsme comme les autres religions présentes en France subit l'hostilité du pouvoir en place. La prise de la Bastille est le signal de désordres partout dans le pays. Des Juifs noirs appellent également à la création d'une synagogue destinée plus spécialement aux Noirs[391]. L'évêque de Tours rapporte dans son Histoire des Francs qu'ils sont bateliers, médecins, prêteurs d'argent, gestionnaires (notamment pour le compte d'abbayes)[16], fabricants de savon de Marseille ou commerçants de corail ouvré, de vin cacher, de draps, d'huiles et fruits secs provençaux[17]. Il est insupportable. L'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492 provoque l'exil de milliers de Juifs. Les grandes synagogues de Lyon et de Marseille sont construites vers 1864 ; celle de Paris, rue de la Victoire, à partir de 1867. Les spécificités de la menace qui planait sur tous les Juifs ont incité certains d'entre eux à se regrouper pour secourir les internés dans les camps français (Beaune-la-Rolande, le camp des Milles, etc. Mais c'est à Jules Isaac que revient le mérite d'analyser les causes de l'antisémitisme des chrétiens et surtout de les faire partager par ceux-ci lors de la conférence de Seelisberg, en 1947. traducción Combien coûte un taxi pour aller en ville del frances al espanol, diccionario Frances - Espanol, ver también 'Combien coûte un taxi pour aller en ville ? Pour contrôler au plus près la communauté juive, les Allemands créent le 29 novembre 1941 l'Union générale des israélites de France (UGIF) chargée de fédérer l'ensemble des œuvres juives caritatives. Voir. Nombre d'émigrants juifs venus de France depuis 1948. Il reste peu de choses sur le plan matériel des quatorze siècles de présence des Juifs en France jusqu'au XIVe siècle : un bâtiment juif (la Maison sublime) enfoui sous le palais de justice de Rouen[103],[104],[105], une maison qui fut une synagogue au XIIIe siècle à Rouffach[106], un mikveh de la même époque à Strasbourg (au 19 de la rue des Juifs), un autre à Montpellier[107] et des stèles juives visibles notamment au musée de Cluny à Paris[108]. On y repère les communautés alsaciennes et provençales ainsi qu'une implantation significative dans toute la France du nord particulièrement en Champagne et en Normandie jusqu'à la Haute-Bretagne. Cependant, à partir de cette époque, les nombreuses restrictions ne laissent guère d'autres activités aux Juifs que le commerce, le crédit et la médecine. Le nombre de familles arc-en-ciel, avec des couples homosexuels, est encore comparativement faible en Allemagne mais a plus que doublé depuis 1996, passant de 3.000 à 7.000. À l'époque des croisades (1096-1099 pour la première, 1147-1149 pour la deuxième) se développent deux des allégations les plus courantes de l'antisémitisme chrétien, à savoir que les Juifs se livreraient à des meurtres rituels et pratiqueraient couramment l'usure. Ils sont par contre tolérés dans les campagnes, où ils sont seuls à pouvoir prêter de l'argent. La communauté juive française est forte de 550.000 personnes. Le 31 octobre 2012, Benyamin Netanyahou rencontre à Paris le président François Hollande et tient avec lui une conférence de presse commune[308]. Les Juifs d'Orléans et de Limoges sont également chassés de leur ville[51]. C'est ainsi que naissent les villes de Rishon LeZion aujourd'hui proche de Tel-Aviv et de Zihron Yaakov sur le mont Carmel[218]. Les chiffres sur la présidentielle 2012 ont été produits à partir d'un échantillon obtenu sur des enquêtes menées entre 2012 et 2014, de 510 sondés se déclarant de confession juive. Le 8 juillet, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'inquiète de cet « « antisémitisme nouveau » depuis plusieurs années, « né dans nos quartiers, dans nos banlieues » »[358]. Parallèlement, Crémieux milite pour l'octroi de la nationalité française à tous les Algériens, Arabes et Juifs[198], proposition à laquelle s'opposent colons et militaires français. Cette immigration contribue à la croissance du nombre de Juifs en France qui sont estimés en 1914, à la veille de la guerre, à 120 000 dont un tiers d'étrangers. indique l'utilisation du terme juif Les derniers, en provenance du camp de Drancy, quittent la gare de Bobigny le 31 juillet 1944[251]. Ce retour des Juifs rapporte au trésor royal 122 500 livres[89]. En France, des noms de villes et des rues gardent la mémoire d’une présence juive dans de nombreuses villes au Moyen-Âge : Baigneux-les-Juifs, rues de la Juiverie, rues aux Juifs, rues de la synagogue, etc. Les fondateurs en sont des notables juifs dont Adolphe Crémieux, qui apporte « à cette Société le concours de son éloquence et l’appui de sa fermeté et de son courage »[199]. De même, les populations juives du Sud-Ouest émigrent vers les grandes villes comme Bordeaux. L'impact est réel sur la communauté juive de France qui se sent visée par une recrudescence d'actes antisémites, particulièrement en banlieue parisienne et à Paris[348]. La grande majorité de ces écoles est sous contrat d'association avec l'État[387]. Dès le IXe siècle, un tel quartier existe à Vienne. Puis vient l'exégèse biblique, l'interprétation simple du texte, reflétant une foi complète dans l'interprétation traditionnelle, et fondée de préférence sur le Midrash. Au haut Moyen Âge, ainsi que le montre Bernhard Blumenkranz, la population chrétienne paraît généralement coexister avec les juifs sans grand problème. A l’occasion de l’exposition “Les juifs dans l’orientalisme”, au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme jusqu’au 8 juillet, retour sur la saga du judaïsme marocain. Après la Première Guerre mondiale, les Juifs français pensent enfin avoir atteint le but qu'ils se sont donné : ils se sont complètement fondus à la nation dont ils sont une composante comme les catholiques ou les protestants[223]. L’Alsace et la Moselle restent sous régime concordataire car la loi de séparation des Églises et de l'État, votée en 1905, c'est-à-dire pendant l'occupation allemande, ne s'y applique pas. 1,43 million de Juifs vivent en Europe (la plus importante communauté se situant en France). En novembre 1942, l'ensemble du territoire est sous contrôle allemand, à l'exception de la zone d'occupation italienne où les Juifs sont plutôt épargnés, ceci jusqu'à la chute du régime de Mussolini et au remplacement des troupes italiennes par les Allemands en septembre 1943[N 13]. Il ne faut pas attendre les 12 ans concédés par Louis X le Hutin pour que les Juifs soient de nouveau frappés par le malheur. À Paris en 1273 notamment, le monarque réduit le nombre d'établissements juifs : un seul cimetière reste en fonction sur les trois initialement connus[65]. La grande figure qui domine la deuxième moitié du XIe siècle et tout le judaïsme français est Salomon ben Isaac, dit Rachi de Troyes (1040-1106)[N 3]. Ces premiers juifs s'adonnèrent probablement au commerce ou à l'artisanat, comme leurs coreligionnaires des autres villes, car ces métiers ne leur avaient pas encore été interdits. Réquisitionnée par le régime nazi, la société française des chemins de fer avait transporté en train 76.000 Juifs à travers la France vers les camps d'extermination entre 1942 et 1944. L'époque la plus terrible est celle de la peste noire qui sévit en Europe de 1347 à 1349. Xavier Vallat déclare à la tribune de la Chambre des députés : « Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain sera gouverné par un Juif[228] ». La première rafle a lieu le 14 mai 1941. La reconstruction n'est pas seulement matérielle, elle est aussi politique. En 1937, paraît Bagatelles pour un massacre de Céline, où l'auteur devient prophète de l'antisémitisme : « Qu'ils crèvent, eux, tous d'abord, après on verra ». Jusqu'au XIIIe siècle, les Juifs sont bien insérés dans la société française. Le bicentenaire du Consistoire en 2008 est l'occasion de célébrer officiellement les relations apaisées entre la communauté juive et la République[321]. Mais, sous l'impulsion du grand-rabbin de France Salomon Ulmann et du président du Consistoire central, les passions s'apaisent peu à peu[201]. Enfin, le roi fait des Juifs des serfs de la Couronne[63], les privant ainsi de la protection de l'Église.