Dans la partie supérieure du tableau, les humains sont organisés par rapport à la fontaine, notamment avec la ronde. nécessaire]. 3 panneaux, plus une autre peinture qui apparaît quand on les referme, des paysages merveilleux, des êtres fantastiques, des hommes et des femmes, en haut en bas, des choses surréalistes …. » Car Jean Wirth considère évident que cette question est connue de Bosch et du commanditaire du triptyque[152]. Le Jardin des délices fait partie de la collection permanente du musée du Prado à Madrid en Espagne et en constitue une des pièces maîtresses[155]. En effet, en choisissant la forme de triptyque, Bosch reprend la composition des retables sous forme polyptytique ayant traditionnellement cours dans l'aire européenne et destinés à habiller l'arrière de la table d'autel des églises[122]. Le Jardin des Delices, Lyon: zobacz bezstronne recenzje (128 ) na temat Le Jardin des Delices, z oceną 4,5 na 5 w serwisie Tripadvisor, na pozycji 438 z 2 922 restauracji w Lyonie. En 1995, le réalisateur Tony Kaye réalise une publicité pour le parfum L'Air du temps de Nina Ricci dont l'esthétique évoque Le Jardin des délices[226]. Du noir, du feu, des tortures, de la souffrance, c’est bien l’enfer. La force d’un tableau se fait donc par sa réappropriation par le spectateur. Une autre difficulté tient au fait que des représentations qui étaient familières au spectateur de l'époque nous soient devenues étrangères : nous serions alors facilement conduits à les considérer par erreur comme autant de symboles hermétiques ou ésotériques[126]. De fait, Jean Wirth et Frédéric Elsig font du Jardin des délices une œuvre cérébrale, « inscrite dans la plus pure tradition scolastique », éloignée autant de « l'austérité moralisante » et « de l'ésotérisme sectaire »[152]. Jérôme Bosch avait-il anticipé les guerres de religion ? Quant au versant instruire, il correspond à la commande faite à tous les artistes travaillant pour la cour de Nassau de viser « à l'éducation morale » de ses membres en général et du prince en particulier[116]. L'œuvre serait à lire de façon chronologique : les panneaux extérieurs présenteraient la création du monde ; le panneau de gauche décrirait l'union conduite par Dieu prenant la forme du Christ d'Adam et Ève, dans le Paradis ; le panneau central représenterait une humanité pécheresse avant le Déluge ; et le panneau de droite offrirait la vision de l'Enfer où les pécheurs subissent les affres de la torture. Bonjour excellents propos un tableau que j ai eu la chance de voir plusieurs heures durant au Prado je suis entrain de lire un roman sur ce tableau et bien sur je retourne^ dans ma mémoire et mes bouquins sur le sujet et le pratique d internet (moins lourd moins encombrant que les livres ) et je tombe sur votre site bravo et puis il y a un mot très peu utilise par bon nombre de commentateurs experts spécialistes amateurs c est e mot Plaisir BOSCH se fait Plaisir en peignant merci. Ainsi, une d'entre elles appartenant au panneau central est connue de tout spectateur de l'époque médiévale, celle dite du Jardin d'amour. Le but de ces derniers consistait en l'imitation de la vie d'Adam avant la Chute[181]. L’ensemble a pour but de pousser celui qui le contemple à la dévotion. Or ce motif est porteur d'une double signification. callback: cb An episode of the tv series "Regards Entendus" focuses on the complex triptych oil painting, a work of Christian art by a Northern Renaissance figure Hieronymus Bosch, an … Le Jardin des délices est une œuvre difficile à attribuer avec une parfaite certitude et à dater avec précision. Deux d'entre eux sont à considérer particulièrement parce qu'ils permettent d'affiner la compréhension de l'œuvre entière : sur le panneau de gauche, à la place du visage jeune à la barbe relativement clairsemée du Christ, les chercheurs constatent qu'à l'origine Bosch avait représenté un visage barbu et âgé dont il est possible de penser qu'il s'agissait de celui de Dieu[112]. Cette invitation à retourner vers Jésus est alors d'autant plus impérieuse que cet Homme-arbre constitue une impasse : en tant que fausse arche, en référence à celle de Noé, avec ses barques pourries posées sur les eaux gelées de l'Enfer (l'élément eau qui est présent sur l'ensemble de l'œuvre et qui constitue un rappel, dans l'Enfer, du Déluge qui a frappé la Terre)[91] ; mais surtout en tant que perversion de l'Homme considéré comme fait à l'image de Dieu[178]. Ou ceux qui se font avaler par l’oiseau avant de se faire déféquer ? ), Hypothèse basse à moyenne : Philippe le Beau, dont le mariage a lieu en 1496. L'image du dragonnier des Canaries a circulé parmi les artistes d'Europe du Nord, comme Martin Schongauer vers 1470 (détail de La Fuite en Égypte). En effet, avec lui, le spectateur est invité à retourner au début de son étude : Jésus, sur le panneau de gauche. Le pavillon du tuyau mélodique d'une cornemuse en action englobe la tête d'une femme. C'est ainsi qu'il introduit une image ambiguë dans le panneau de gauche où ce serait Dieu (en la personne de Jésus) plutôt qu'Adam qui s'unirait avec Ève lorsque la scène est comparée avec une œuvre antérieure structurellement très proche, voire identique, de Jan van Eyck, Les Époux Arnolfini (1434)[136]. Puis vient le péché thématiquement le plus important du triptyque : la luxure (Luxuria)[39]. Elles sont divertissantes ET intéressantes :). Renou décrit ainsi la scène comme un « enchevêtrement » de corps[18], où l'acte sexuel est fortement sous-entendu et omniprésent même s'il n'est jamais clairement représenté[19]. Homme chevauchant un griffon (détail du panneau central). – L’article du blog lecoindelenigme : il présente une analyse poussée du Jardin des Délices. Les chercheurs s'accordent pour penser que cette scène est le vecteur directeur du triptyque entier[11],[N 17]. C'est ainsi que l'œuvre est empreinte d'une morale conforme à celle de la cour où, notamment, la femme est considérée comme inférieure à l'homme, voire comme source de tentations et donc de péché : il s'agit d'un thème qu'il convient de considérer pour étudier l'œuvre[81]. ==> Tu as voulu ébranler les fondements de l’Eglise, et bien meurt en son sein. Le Jardin des délices se présente sous la forme d'un triptyque réalisé sur bois peint à l'huile[1]. Les deux figures ont en effet en commun d'être les seules à regarder le spectateur dans les yeux[147]. La première est celle de la création d'Ève : Adam est allongé sur le sol car Dieu l'a plongé dans une torpeur anesthésiante afin de pouvoir créer celle qui sera sa femme, cette dernière se tenant encore à genoux. N'ayant pas d'enfant, c'est son neveu, Henri III de Nassau-Breda, qui lui succède jusqu'à sa mort en 1538. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Pourtant, les chercheurs soulignent combien cette œuvre forte et imaginative est porteuse d'interprétations qui n'avaient pourtant pas cours à l'époque de sa création : « La fascination pour Bosch repose sur un malentendu. Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair; celle-ci sera appelée femme, parce qu’elle a été prise de l’homme, C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. Il n'est qu'à comparer la description qu'en fait David Aubert avec la réalisation de Bosch : « L'ange allant devant, ils virent une bête qui ne ressemblait pas du tout La fin des travaux se situant vers 1520, un grand nombre d'exécutants est amené à exercer en ville jusqu'à cette date, ce qui est la source d'un important brassage artistique[78]. Par ailleurs, les drôleries existent aussi sous forme de sculptures[97], notamment sur les édifices religieux où elles sont appelées chimères. Là, le crâne humain est remplacé par celui d’une bête, ou peut-être même de LA Bête, c’est-à-dire Satan. ). Au lieu de reposer en paix (crâne de Jésus, symbolique de la crucifixion) passe l’éternité dans l’horreur (crâne du tableau = crâne de la bête, de Satan). Ce globe contient une espèce d'île qui comprend une grande plaine surmontée de collines et comporte quelques arbres : il s'agit de la Terre représentée sous la forme d'un disque[3]. Il n'est qu'à lire le titre de l'œuvre aux pages Wikipedia de ces différentes langues : tabla dela gloria vana y breve gusto de la fresa o madroño. Dans le panneau central, les jeunes gens qui cueillent les fruits des arbres sous lesquels ils se trouvent sont moins innocents qu'ils ne paraissent puisqu'en néerlandais du XVe siècle, « cueillir des fruits » signifie « avoir des rapports sexuels »[135]. Selon Frédéric Elsig, Gombrich aurait donc omis le fait que, de façon volontaire, Bosch n'a pas représenté de péché originel dans le panneau gauche, contrairement à ce que laisse paraître la production artistique d'alors[153] : c'est en croisant la question théologique en vogue à l'époque et cette absence de péché originel que les deux historiens de l'art en concluent que le panneau ne cherche pas à représenter une réalité mais une utopie. Ainsi, d'après des analyses thématiques et de leur mise en œuvre, Le Jardin des délices daterait d'après 1500, le peintre y démontrant l'étendue et la maturité de sa production[39]. Pour pouvoir en donner une interprétation personnelle, il faut projeter sa personnalité, son imagination et sa culture sur le tableau. Près de lui se trouve l’inscription : « Ipse dixit et facta sunt » et en haut du volet droit « Ipse mandavit et creata sunt », ce qui se traduit ainsi : « Lui parle, ceci est. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Ou la guerre de dépendance de la Hollande ? Dans le même ordre d'idées, José de Sigüenza[54] le considère, quelques années plus tard, en 1605, comme un « panneau de la vanité et de la brève jouissance des arbouses ou de l'arbousier »[57]. » En effet, l'Homme-arbre est une figure composite. L'œuvre est en effet tellement riche des points de vues thématique, iconographique et symbolique, et ce, alors que Bosch procède dans le même temps par accumulation, amplification, détournement, parodie et ironie, qu'elle est susceptible de multiples interprétations tant au niveau de sa globalité qu'à celui des détails qui la composent. ». Selon Frédéric Elsig, l'Homme-arbre constitue un autoportrait ironique lié au péché, dans lequel « Jérôme Bosch s'est représenté de manière humoristique comme un obsédé sexuel »[177]. Ernst Gombrich le reconnaît d'ailleurs, le peintre use de symboles pour appuyer son propos : « Cela ne veut pas dire que le tableau doit nécessairement être considéré comme une pure illustration sans aucun recours au symbolisme »[182]. ( Mais pourquoi les avoir relié aux soldats ? On comprend qu'il s'agit de Dieu ayant créé le monde[7]. On pense de manière tout à fait anachronique », « démontrer que Bosch fut un surréaliste avant la lettre est, pour l'historien, une hérésie », « ceux qui examinent l'œuvre d'un point de vue purement artistique reconnaîtront que Bosch a découvert un des artifices les plus efficaces du surréalisme, en l'occurrence la méthode la plus logique pour rendre l'image illogique », « su isoler et rendre les frayeurs fondamentales de l'homme », « la hantise de l'homme de se transformer en arbre », « ne pourrait donc courir le risque de décevoir ces visiteurs venus des quatre coins du monde, tout particulièrement pour une seule œuvre, qui serait hélas absente au moment de leur venue ». Ce processus a été révélé par une analyse radiographique ainsi qu'une étude par réflectographie infrarouge de l'œuvre conduites dans la fin des années 1990 sous la direction de Pilar Silva Maroto, responsable du Département de la peinture flamande et écoles du Nord du musée du Prado[109]. Enfin, le panneau de droite propose la thématique de l'Enfer dépeint traditionnellement comme lieu de damnation et de torture. Pour le reste les « hommes » seront-ils capables de prendre en compte le message d’alerte on ne peut plus précis ? Dans les mêmes années, le triptyque est également nommé selon un point de vue plus biblique : « Comme il en était aux jours de Noé » dans la description d'achat du tableau par l'archiduc Ernest d'Autriche en 1595[58] ; puis « L'humanité corrompue avant le Déluge » selon un inventaire des propriétés de son héritier réalisé en 1621[59]. L'exposition est un succès populaire : si plus de 420 000 personnes se pressent à Bois-le-Duc, elles sont plus de 430 000 à se rendre au musée du Prado en quelques semaines. (Portrait contemporain réalisé par Bernard van Orley.). Le travail de Wilhelm Fraenger est intéressant à double titre : parce qu'il est représentatif des interprétations ésotériques qui ont fleuri à propos du triptyque et aussi parce qu'il a eu une influence notable sur l'étude de l'œuvre. Bien qu'ils remettent largement ses conclusions en question, les historiens de l'art reconnaissent cette influence sur leur propre travail. Il est comte de Nassau entre 1473 et 1504. En 1939, l'œuvre est transférée au musée du Prado et, depuis 1943, elle fait l'objet d'un prêt permanent de la part du Patrimonio Nacional[53],[35]. On pense de manière tout à fait anachronique »[224]. Autre obstacle, les études dendrochronologiques[N 3] portant sur le bois qui constitue les trois panneaux montrent que celui-ci remonterait à 1458, soit plusieurs dizaines d'années avant que l'œuvre puisse être réalisée, Jérôme Bosch étant né en 1450[14],[37]. De fait, les années entourant 1500 semblent être des années charnières en ce qui concerne cette création. Enfin, la secte des Adamites avait disparu depuis plusieurs dizaines d'années à Bois-le-Duc. Yves d'Arcizas a créé une harpe gothique directement inspirée de celle du panneau de droite du triptyque.[réf. Un soldat se fait déchiqueter, d’autres se font transpercer par des épées et d’autres sont dans un objet où ils ont l’air de souffrir puisqu’un homme essaye de s’enfuir. J’ai donc voulu abandonner. De même, il a fait évoluer l'analyse des sentiments qui sont exprimés par le peintre : alors que les chercheurs voyaient émerger du triptyque uniquement un sentiment de condamnation, désormais, grâce à Fraenger, ils y voient aussi un certain « sentiment de joie »[179]. La vogue est telle que l'historienne de l'art Lynn F. Jacobs qualifie la découpe de « typique » de cette partie de l'Europe et de cette époque[123]. », (J’ai cité un article du blog viveztransemutants qui est vraiment très intéressant. Quant à Philippe le Beau, il est duc de Bourgogne et fils héritier de l'empereur Maximilien Ier d'Autriche, mais il meurt avant son père en 1506. Bien qu'il n'ait pratiquement jamais quitté sa ville natale[77], Jérôme Bosch crée Le Jardin des délices dans le cadre de la cour de Nassau, particulièrement auprès d'Henri III de Nassau dont il semble être proche, au moins sur un plan intellectuel[80]. Cela conduit à ce constat paradoxal : au vu de la date d'abattage de l'arbre, et même en tenant compte du temps de séchage, le triptyque pourrait tout aussi bien être une œuvre de jeunesse[38], alors qu'il est plutôt décrit comme une œuvre de maturité du peintre[39]. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. This does not mean that the picture should necessarily be regarded as a pure illustration without any recourse to symbolism. Cette idée est par ailleurs confirmée par une observation du dessin de l'Homme-arbre de la main du maître : la bannière qu'il porte est ainsi « ornée d'un croissant de lune qui rappelle l'enseigne d'une taverne »[176]. J’ai mis un lien vers google books. Il est même avéré qu'Henri III de Nassau, commanditaire putatif du triptyque, en a fait partie[114]. En outre, autre indice, une telle réalisation ne peut être faite que dans un cadre princier[38]. Dans le panneau de gauche, Bosch superpose deux thématiques. Il en va de même pour le lapin : il possède habituellement une valeur négative liée à la luxure comme dans le panneau de droite lorsqu'il est le tortionnaire d'un homme certainement coupable de ce péché[30]. Par ailleurs, l'époque est soumise à une religiosité importante qui marque de son empreinte tous les aspects de la vie[82]. L'artiste développe cette critique à travers la vision d'un Enfer où les instruments de musique ou les supports de jeux servent d'instruments de torture[28]. », À ce sujet, il est possible de se reporter à l'article de Peter Ian Kuniholm, « en septembre 1504, [pour] Philippe le Beau en personne [de] passer commande au peintre. « Il n’y a aucune honte dans ces enfants d’Adam et Eve, il y a une célébration d’un culte érotique qui prend des proportions cosmiques : sur terre, dans l’eau, dans l’air, des courants érotiques de couples peuplent la matière. From LaLibrairie (Saint Bonnet de Mure, France) AbeBooks Seller Since 27 May 2019 Seller Rating. Jérôme Bosch se situe donc dans l'installation d'une tradition d'une représentation (détail du panneau gauche). Autre conséquence, le panneau de droite n'est pas à considérer comme l'univers abstrait de l'Enfer mais comme la réalité du monde contemporain tel que le voit Bosch[88], par ailleurs souvent considéré comme obnubilé par l'idée du péché[155]. Deux possibilités émergent donc : le triptyque a pu être réalisé en 1496 à l'occasion du mariage de Philippe le Beau avec Jeanne la Folle, ce que retient notamment l'historien de l'art Erwin Pokorny[53] ; ou bien il a été créé lors du mariage d'Henri III de Nassau-Breda en 1503, date vers laquelle penche une majorité de chercheurs[53],[14]. Thus the message of the triptych is not one of unredeemed gloom. En outre, il apparaît que Bosch s'est fortement inspiré de certaines gravures de La Chronique de Nuremberg écrite par Hartmann Schedel, illustrée par Michael Wolgemut et Wilhelm Pleydenwurff, qui date de 1493[50]. N’hésitez pas à partager les titres des livres concernant le tableau. En tant qu'aboutissement, cette figure porte en elle la somme de tous les péchés et en particulier ceux de luxure et gourmandise[26]. Il y a également l’enfer des joueurs situé dans le bas gauche. Le 8 juillet 1593, l'œuvre fait partie du sixième lot versé dans la collection de Philippe II au palais de l'Escurial. En créant son œuvre, Jérôme Bosch puise dans les représentations de son temps, notamment chez nombre d'artistes, qu'ils soient peintres ou graveurs, sculpteurs ou encore hommes de lettres. Marijnissen enfonce le coin lorsqu'il déclare que « démontrer que Bosch fut un surréaliste avant la lettre est, pour l'historien, une hérésie », mais il nuance son propos quand il constate que « ceux qui examinent l'œuvre d'un point de vue purement artistique reconnaîtront que Bosch a découvert un des artifices les plus efficaces du surréalisme, en l'occurrence la méthode la plus logique pour rendre l'image illogique »[225]. Ainsi, la licorne, qui possède un aspect positif lié à « la chasteté » dans le panneau de gauche, acquiert dans le panneau central un caractère lié à la « lascivité » en tant que monture pour les hommes qui font le tour du bassin où s'ébattent les femmes[81]. Mais cette datation conduirait à devoir considérer Le Jardin des délices comme une œuvre de jeunesse[38],[N 6]. […] Un collectionneur tardif a dû le considérer comme une œuvre de Brueghel et a porté la signature de Brueghel. Par le jeu des héritages, elle devient la propriété de Guillaume d'Orange, puis est confisquée par le duc d'Albe en 1567 qui l'emporte en Espagne en 1570. Il est donc possible de dater la création du Jardin des délices, en tenant compte du temps de diffusion de la Chronique jusqu'à Bois-le-Duc, à partir de 1494[50]. Enfin, le symbole de la luxure est porté par la scène entière située sur le panneau central où des hommes chevauchant des montures font le tour d'un bassin peuplé exclusivement de femmes, ce qui symbolise l'incapacité masculine à résister aux attraits féminins[16]. Ils se vêtissent alors de feuilles de vigne et se cachent, honteux, quand dieu les appelle. J’aime particulièrement sa conclusion pour le Jardin des Délices. Ainsi, selon les recherches, l'œuvre constitue un speculum, c'est-à-dire un miroir du monde dont il faut tirer des conclusions d'ordre moral. Enfin, dernier indice, le témoignage d'Antonio de Beatis, visitant le palais de Nassau en 1517, atteste de la présence de l'œuvre parmi les possessions de la maison de Nassau, c'est-à-dire en l'occurrence Henri III de Nassau[46]. Ils n’hésitent pas à braver l’interdit et à se moquer des conséquences pour assouvir leur plaisir. En effet, les historiens de l'art et les chercheurs se trouvent confrontés à plusieurs obstacles. Ils se délectent de ce fruit délicieux mais défendu. Les fruits qui se font manger symbolisent l’acte sexuel. D'abord, il apparaît que Bosch use d'images que le spectateur de la cour d'alors a forcément déjà rencontrées, ce qui est générateur d'un environnement herméneutique dans le but d'induire un débat entre spectateurs[120]. C'est précisément juste après qu'il faut situer [l]e triptyque [du, On notera par ailleurs que, vu le jeune âge de Bosch à cette date (18 ans), Bernard Vermet ne peut faire coïncider la création de l'œuvre et le mariage d'Engelbert II (1468). ). Un inventaire de saisie daté du 20 décembre 1567 évoque ainsi « ung grand tableau devant la cheminee de Jeronimus Bosch »[71]. Advanced embedding details, examples, and help! Au niveau des détails, les sujets représentés constituent autant de symboles. Une fois le triptyque ouvert, les divergences commencent. Quant au versant instruire, il correspond à la commande faite à tous les artistes travaillant pour la cour de Nassau de viser « à l'éduc… – Le livre Le Jardin des Délices de Jérôme Bosch : le secret du futur écrit par Guy-Claude. Il ne correspond pas à l’image du vieux barbu qu’on se fait. Les observateurs soulignent que cette ouverture correspond plutôt à un anus béant[175]. […] Selon le document […], l'administration de Philippe le Beau a payé à Jérôme Bosch un acompte pour "ung grant tableau de paincutre de neuf piets de hault et onze piets de long, ou doit estre le Jugement de dieu assavoir paradis et infer. Néanmoins, les tortures que subissent les damnés dans Le Jardin des délices y sont moins violentes que dans ces représentations[103]. (Extrait du Le Jardin des Délices de Jérôme Bosch : le secret du futur, Guy-Claude.). L'affluence est telle que les organisateurs doivent repousser la clôture de l'exposition de quinze jours pour y répondre[232]. Dieu contemplant le monde qu'il a créé (détail du panneau gauche du triptyque fermé). Néanmoins, Le Jardin des délices demeure une œuvre profondément profane[7]. Ils symbolisent donc les vices. Mais les comprendre ne suffit pas car chacun d'eux peut voir son sens varier ou se contredire selon l'endroit où il se place sur le triptyque[81]. Ils avaient tous des interprétations intéressantes mais différentes. Magasin de fruits et légumes dans le Marais à Paris Arrivage quotidien Nous vous acceuilllons du mardi au dimanche après midi. Le crâne d’animal rappelle l’endroit où Jésus a été crucifié. Représentation de l'arbre dans l'angle supérieur droit de cette gravure de La Chronique de Nuremberg (1493). De fait, avec lui, la boucle du cheminement de lecture est littéralement bouclée. Au niveau plus large du triptyque, les chercheurs remettent en cause l'idée que le panneau central ait pu être compris à l'époque de Bosch comme la description d'une vie idéale[26]. Seul un certain secret entourait l'identité des membres qui y appartenaient. Un aspect de sa représentation du lieu est néanmoins plus originale : l'Enfer de Bosch est un endroit où le froid domine. Dieu tient Eve par le poignet et touche Adam du pied. En 1517, le récit de voyage du chanoine Antonio de Beatis situe l'œuvre dans le palais de Nassau. Je ne sais pas pourquoi il dit cela. Mais c'est le panneau central qui est le plus représentatif de sa thèse : de manière générale, celui-ci décrit un monde où « les couples nus couvrent le monde d'un jeu érotique d'une grande fraicheur, vivant leur sexualité comme joie sans tache et bénédiction pure, les êtres humains étant rendus à la nature dans une innocence végétative » à l'image des idées adamiques[210]. Une partition est tatouée à même les fesses d'un personnage. Selon Gombrich, la thématique du panneau central serait celle de la vie de l'humanité alors qu'elle est tout à fait inconsciente de la notion même de péché ; il s'agit alors d'une vie telle qu'on peut l'imaginer avant le Déluge[88]. Mais la bête engloutissait toutes les âmes qu'elle pouvait trouver, Yves d'Arcizas a créé une harpe gothique directement inspirée de celle du panneau de droite du triptyque. No_Favorite. L'arrière-plan est fait d'un gris anthracite presque uniforme composé d'un très léger camaïeu sur la diagonale descendante, allant d'une très faible clarté dans le coin supérieur gauche où se trouve Dieu à un gris anthracite tirant au noir dans le coin inférieur droit[4]. Le haut du tableau fait-il référence à la peste qui ravage l’Europe depuis plusieurs années ? Certains mangent des fruits qui rappellent le fruit défendu. Néanmoins, la présence de la chouette pervertit cette connotation : le mal est déjà présent dans le Paradis[16], ce qui est même exacerbé par sa situation au centre géographique du panneau[168]. Une telle représentation se retrouve dans un type de gravure appelé Grand Jardin d'Amour. La première est liée à la relation qui commence tout juste à s'établir entre Ève et Adam qui s'éveille pourtant seulement. Cela laisse même envisager qu'il n'a que peu voire pas procédé à quelque étude préparatoire en amont[111] et n'a pas utilisé de carton[107]. Ici, les avis divergent : selon Frédéric Elsig, ce conseiller serait Henri III, qu'il tient par ailleurs comme le commanditaire de l'œuvre à l'occasion de son mariage en 1503[80]. Au deuxième plan, une autre multitude d'hommes[18] forme une ronde autour d'un large bassin dans lequel évoluent quelques baigneuses[20]. Néanmoins, les recherches récentes du professeur néerlandais d'histoire de l'art Reindert Falkenburg divergent quant à cette conclusion. On est en pleine célébration, les Adamites (enfants d’Adam et Eve) sont réconciliés avec la Création, et donc avec le Créateur lui-même. aux bêtes qu'ils avaient vues auparavant, elle avait deux pieds et deux ailes, Mais là, personne ne cache sa nudité, personne n’a honte et il n’y a pas de trace de figuier. Cette volonté de représentation est surtout propre à l'Allemagne et aux Pays-Bas[93], par opposition aux peintres de la Renaissance italienne qui ont plus goût à la représentation d'une beauté idéalisée[94]. Je vais donc vous présenter cette œuvre des plus intéressantes. Cette lecture s'appuie comme la précédente sur une interprétation du panneau central mais s'en différencie en considérant que le peintre a voulu y représenter l'utopie d'une humanité qui n'aurait pas commis le péché originel[152]. Les rapprochements entre humains et animaux ne sont peut-être que des rapprochements.